Par Geoffrey Smith
Investing.com - C'est enfin le moment. Les États-Unis et la Chine signeront enfin leur accord commercial de "phase 1"' à 17h30 à Washington, bien que les commentaires du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin mardi aient rappelé sobrement aux marchés qu'il est loin de régler les causes sous-jacentes de la guerre commerciale. L'Allemagne a affiché sa croissance la plus lente en six ans et le Royaume-Uni semble certain de réduire ses taux après que l'inflation ait atteint un creux de 3 ans. Le pétrole est également mou après une augmentation surprise des stocks américains, qui sera ou non corroborée par les données officielles du gouvernement aujourd'hui. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le mercredi 15 janvier.
1. Les États-Unis et la Chine vont signer leur accord commercial
Les États-Unis et la Chine signeront enfin leur accord commercial de «phase 1» lors d'une cérémonie à Washington prévue à 17h30.
Bien que le texte intégral de l'accord n'ait toujours pas été publié, des rapports suggèrent que la Chine s'engagera à acheter au moins 200 milliards de dollars de biens et services américains au cours des deux prochaines années en échange de l'annulation des tarifs d'importation américains qui étaient prévus pour décembre et un d'abaissement partiel d'autres tarifs qui laissera toujours la plupart des mesures américaines prises depuis 2018 en place.
Mardi soir, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, avait déclaré à Reuters qu'il n'y aurait pas de nouvelles réductions tarifaires sans de nouvelles concessions de la Chine, rappelant aux marchés que la rivalité sous-jacente entre les deux pays - et les préoccupations spécifiques concernant le vol de propriété intellectuelle et les subventions chinoises - ne vont pas disparaître de sitôt.
2. La croissance allemande atteint son plus bas niveau en six ans
L'Allemagne a enregistré sa croissance la plus lente en six ans en 2019, selon une estimation préliminaire du bureau des statistiques du pays. Destatis a déclaré que la croissance du produit intérieur brut avait ralenti à seulement 0,6% contre 1,5% en 2018.
Le rapport était en grande partie conforme aux attentes, mais confirme les dommages causés à l'économie sensible aux exportations par la guerre commerciale américano-chinoise et par le Brexit, qui a entravé le plus grand marché d'exportation de l'Allemagne en Europe, le Royaume-Uni.
Le gouvernement a déclaré que le secteur industriel n’avait pas encore surmonté sa "période de faiblesse", mais a offert des signes de stabilisation des commandes et de la production manufacturières à la fin de l’année dernière et une vigueur soutenue de la construction. Un autre point qui ressort du briefing de Destatis est que l'Allemagne a affiché un excédent budgétaire de 49,8 milliards d'euros (55,5 milliards de dollars), soit 1,9% du PIB.
3. Ouverture à la baisse des actions US, les résultats Goldman et BoA attendus
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir légèrement à la baisse à la suite des commentaires de Mnuchin mardi, qui ont rappelé aux participants les limites de la trêve qui devrait être signée plus tard.
À 12h50, les futures du Dow était en baisse de moins de 0,1%. Les futures du S&P 500 et du Nasdaq 100 étaient en baisse d'un montant similaire.
Les rapports de Goldman Sachs (NYSE: GS), Bank of America (NYSE: BAC), PNC Financial (NYSE: PNC) et US Bancorp (NYSE:USB) - tous attendus avant l'ouverture - devraient montrer si la solide performance de JPMorgan (NYSE: JPM) et Citigroup (NYSE: C) au quatrième trimestre s'est étendue à l'ensemble du secteur.
UnitedHealth (NYSE: UNH) a été le premier titre majeur à déclarer ses résultats mercredi, battant légèrement les attentes du bénéfice par action sur des revenus à peu près en ligne avec les prévisions.
4. La faiblesse de l'IPC cimente les prévisions de baisse des taux au Royaume-Uni
Les marchés monétaires considèrent désormais une baisse des taux d'intérêt de 25 points de base par la Banque d'Angleterre comme une certitude, après que l'inflation de la consommation au Royaume-Uni est tombée à un plus bas de trois ans de 1,3% en décembre sous le poids de l'incertitude électorale et liée au Brexit.
Michael Saunders, un décideur de la Banque d'Angleterre qui fait pression depuis deux mois déjà, a déclaré dans un discours que l'économie faisait face à une période prolongée de croissance modérée, créant un écart de production désinflationniste et persistant. Il a déclaré que le pays avait besoin d'une "réponse relativement rapide et agressive".
La livre a rebondi au-dessus de 1,30 face au dollar dans le sillage de la nouvelle.
5. Le pétrole dérive près des plus bas de 6 semaines après l'augmentation des stocks
Les prix du pétrole brut sont restés bloqués près des creux de six semaines dans le sillage des signes d'une augmentation surprise des stocks américains la semaine dernière. L'API a indiqué que les stocks de brut US ont augmenté de 1,1 million de barils la semaine dernière, plutôt que la baisse de 750 000 barils prévue pour les données officielles du gouvernement qui seront publiées à 16h30.
Le contango (remise) des futures du brut US - normalement un signe d'offre excédentaire à court terme - s'est poursuivi pour un deuxième jour.
Outre les nouvelles sur les stocks, les acteurs du marché sont également devenus plus prudents à l'égard de la demande chinoise à la suite des commentaires de Mnuchin mardi.