Marchés Actions :
Sur le marché des actions, l’annonce de difficulté de la banque portugaise Espirito Santo (LISBON:BES) est venue déstabiliser les places boursières européennes la semaine dernière. Afin de limiter les conséquences, la cotation du titre a été suspendue jusqu’en milieu de matinée vendredi. La fragilité d’une banque aussi importante est venue réveiller les vieux démons au sein de l’ensemble des places internationales. Au total sur la semaine, l’indice parisien lâche ainsi 3,4%. Les pertes ont néanmoins été contenues après que la banque ait assuré disposer des réserves nécessaires pour faire face au risque de pertes potentielles. Sur la dernière séance de la semaine, le CAC 40 parvient à progresser de 0,35% et l’indice londonien avance de 0,27% à 6 690,17 points. De son côté, Francfort s’affiche stable à 9 666,34 points (+0,07%) alors que Bruxelles lâche 0,26% pour terminer à 3 089,07 points.
Outre-Atlantique, aucune grande tendance n’est ressortie sur la dernière séance de la semaine dernière. Le marché est resté hésitant en l’absence d’indicateur majeur et après la publication de résultats d’entreprises ressortis conforment aux attentes à l’image du grand établissement financier, Wells Fargo (NYSE:WFC). Le groupe a en effet présenté une hausse de ses bénéfices pour le onzième trimestre d’affilé grâce notamment à une solidité des crédits à la consommation. Dans ce contexte, le Dow Jones s’affichait à la clôture à 16 943,81 points en hausse de 0,17%, le Nasdaq gagnait de son coté 0,44% à 4 415,49 points et le S&P 500 en hausse de 0,15% à 1 967,57 points.
Ce matin les places asiatiques sont parvenues à terminer la première séance de la semaine sur une note positive à l’image de la Bourse de Tokyo qui progresse de 0,88% à 15 296,82 points après cinq séances consécutives de baisse. Les investisseurs restent néanmoins prudents alors que cette semaine sera riche en publication avec notamment les chiffres de la croissance chinoise pour le deuxième trimestre et l’audition devant le congrès américain mardi et mercredi de la présidente de la Fed. Aujourd’hui les marchés surveilleront les chiffres de la production industrielle de la zone euro pour le mois de mai tandis que le président de la Banque Centrale européenne tiendra un discours devant la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Quelques minutes avant l’ouverture, l’indice parisien avance de 0,52% pour se négocier proche des 4 339,5 points.
Forex :
Après une fin de semaine marquée par les inquiétudes autour des déboires financiers de la banque portugaise Banco Espirito Santo, l’EUR/USD s’est finalement stabilisé aux alentours des 1,3600, en très faible baisse par rapport à la veille. Le marché reste néanmoins sur le qui-vive et scrutera vraisemblablement le compte rendu de la réunion de ce dimanche soir entre la Banque centrale du Portugal et le conseil d’administration de BES, visant à mettre fin à la vacance du pouvoir à la tête de l’établissement. Rappelons que Ricardo Salgado, le charismatique président de ce dernier, avait annoncé sa démission le 20 Juin dernier, à la suite de la découverte d’irrégularités comptables. Ces troubles ont fait craindre une résurgence des difficultés bancaires du pays, et inévitablement de la zone Euro. Le calme relatif revenu sur les marchés risque néanmoins d’être de courte durée, dans l’attente d’une semaine qui s’annonce chargée en nouvelles économiques avec notamment le ZEW mercredi. Sur fond de crise géopolitique, les analystes craignent une nouvelle dégradation de l’indice, ce qui ne manquera pas de peser sur la devise européenne.
Autre point à surveiller : le lobbysme de la Bundesbank envers la BCE pour une hausse des taux d’intérêts de l’UE. En effet, son président Jens Weidmann considère que la politique monétaire actuelle est trop expansive, et que cette phase de taux d’intérêt bas ne devrait pas durer plus longtemps qu’absolument nécessaire.
Les Etats Unis s’attendent eux aussi à une semaine chargée, puisque outre une intervention de Janet Yellen mardi et mercredi devant le Congrès américain, des statistiques sur les ventes au détail en juin mardi, ou encore les demandes de permis de construction et des allocations chômage jeudi seront aussi à scruter. Le billet vert aura fort à faire, et devrait subir de grandes variations.
La livre sterling quant à elle a légèrement fléchi contre les principales devises mondiales, comme face à l’euro pour s’inscrire à 0,7954, ou comme face au dollar, à 1,7111. De larges mouvements sont à anticiper cette semaine, notamment suite au discours du président de la BOE Andrew Bailey ce mardi.
Le Yen, cotant actuellement 137,89 contre un euro pourrait lui connaitre une volatilité sensible cette semaine puisqu’une nouvelle prise de décision sur la politique monétaire du pays devrait avoir lieu cette semaine.
Matières premières :
Au chapitre des matières premières, les deux pétroles de référence évoluent en ordre dispersé ce matin. Le WTI concède 0.37% à 100.46$ tandis que le Brent évolue proche de la parité en s’adjugeant 0.02% à 106.68$. Le WTI s’échange proche de son prix le plus bas au cours des trois derniers alors que la production de pétrole en Libye continue d’augmenter, ce qui diminue les menaces d’une baisse de l’approvisionnement en provenance du Moyen-Orient. En effet, la production a atteint 470 000 barils par jour depuis la réouverture du terminal de Sharara en Libye. De plus, cette production devrait continuer alors que les rebelles, qui recherchent leur autonomie dans l’Est du pays, se sont engagés à rouvrir le plus gros port d’exportation du pays à Es Sider, qui permet l’exportation de 340 000 barils par jour. D’un autre côté, la production du deuxième plus gros producteur de l’OPEP, à savoir l’Irak, n’est pour le moment que faiblement impacté par l’insurrection qui a éclaté le mois dernier, les combats restant essentiellement concentrés dans le Nord du pays alors que la région Sud est responsable de près de 75% de la production journalière.
Du côté des métaux précieux, c’est une journée dans le rouge qui commence, le métal jaune abandonnant 1.42% à 1 319.69$, tout comme l’argent qui cède 1.71% à 21.08$. L’or chute de son plus haut niveau en quatre mois, alors que les investisseurs trouvent les prix élevés après six semaines de gains, et que Goldman Sachs a annoncé ses prévisions qui projettent l’or vers des prix plus bas. Néanmoins, les tensions géopolitiques dans différentes régions du monde comme en Israël ou au milieu du regain de tension entre les forces gouvernementales ukrainiennes et les rebelles pro-russes.