Les places asiatiques consolident de -0,75 (Shanghai) à -1% (Tokyo), Wall Street a fini au plus bas lundi soir… donc les places européennes sombrent dans une douce euphorie.
Et le marché devint totalement orwellien
La France est au bord de la panne sèche, le gouvernement et les syndicats au bord de la crise de nerf… donc les actions françaises s’imposent en tête du palmarès européen.
La Deutsche Bank (DE:DBKGn) voit sa notation dégradée par Moody’s (la note de dette long terme et dépôt est abaissée de A2 à A3, assortie d’une perspective ‘négative’) donc le titre prend 1% et s’installe dans le peloton de tête du DAX et tire Francfort à la hausse.
En résumé, les places européennes perdaient assez logiquement -0,6% à l’ouverture (le CAC40 testant les 4 300 points), mais 35 minutes plus tard, l’Euro Stoxx 50 affiche une hausse complètement anachronique de +1%.
En d’autres termes, les vendeurs du premier quart d’heure se font « défoncer »… et c’est exactement le but de la manœuvre : laisser le « marché » se comporter de façon parfaitement logique, puis déclencher un contrepied algorithmique qui fait exploser les positions intraday en quelques minutes… et dans l’idéal, se déclencher les « stops » de ceux qui n’ont aucune opinion sur le marché, mais qui placent des ordres un peu au-delà de bornes graphiques facilement identifiables, au cas où le « marché » retrouverait un comportement directionnel.
La seule direction qu’il indique depuis 15 jours, c’est celui de la sortie pour les gérants et les investisseurs qui constatent que les algos sont programmés en mode « orwellien » : le haut, c’est le bas ; la paix, c’est la guerre ; l’esclavage, c’est la liberté.