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Les gestionnaires d'actifs réduisent leur exposition à la Russie ou suspendent des fonds

Publié le 01/03/2022 14:55
Mis à jour le 01/03/2022 18:00
© Reuters. Plusieurs grandes sociétés de gestion d'actifs, comme les britanniques abrdn et Man Group, le suisse Pictet ou le français Carmignac, ont annoncé mardi réduire leur exposition au marché russe après l'invasion de l'Ukraine et les multiples sanctions
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par Carolyn Cohn et Lawrence White

LONDRES (Reuters) - Plusieurs grandes sociétés de gestion d'actifs, comme les britanniques abrdn et Man Group ou le français Carmignac, ont annoncé mardi avoir réduit leur exposition au marché russe après l'invasion de l'Ukraine et les multiples sanctions économiques et financières visant Moscou.

D'autres sociétés de gestion, comme le français Amundi ou le suisse Pictet, ont de leur côté indiqué avoir suspendu des fonds exposés à la Russie en raison de l'impossibilité de calculer de manière fiable leur valeur liquidative.

La Bourse de Moscou et le rouble russe ont chuté ces dernières semaines avec l'escalade de la tension liée à l'Ukraine et lundi, la monnaie russe est tombée à son plus bas niveau historique face au dollar tandis que le marché boursier restait fermé après l'annonce de l'exclusion de la majorité des banques russes du système international SWIFT et du gel d'une partie des réserves de la banque centrale.

Cette dernière a pris des mesures d'urgence pour tenter de limiter l'impact du conflit et des sanctions, entre autres en relevant son taux directeur à 20%.

"Nous n'investirons pas en Russie et en Biélorussie dans un avenir prévisible", a déclaré Stephen Bird, directeur général d'abrdn, qui chiffre à environ deux milliards de livres sterling (2,4 milliards d'euros) les actifs de ses clients déjà investis dans ces deux pays mais précise avoir déjà réduit ses positions.

Man Group, spécialiste des fonds alternatifs ("hedge funds"), a pour sa part commencé à réduire ses investissements en Russie dès le mois de décembre et son exposition à la Russie et à la Biélorussie est aujourd'hui "négligeable", a déclaré à Reuters son directeur financier, Antoine Forterre.

De son côté, Carmignac a déclaré mardi à Reuters avoir réduit graduellement son exposition aux actifs russes au cours des dernières semaines face à la dégradation de la situation.

"Les événements les plus récents nous ont conduits à adopter un positionnement plus radical", a expliqué Kevin Thozet, membre du comité d'investissement, dans une déclaration écrite. "A titre d'illustration, dans le fonds Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine, nous avons coupé nos positions actions russes d'une part et acheté des protections sur les marchés obligataires et de change dans un contexte de forte volatilité et de dislocation sur les marchés".

La société de gestion surveille en continu la situation et elle est prête à opérer "les ajustements nécessaires dans nos portefeuilles", ajoute le gérant de Carmignac.

UNE VALORISATION RENDUE IMPOSSIBLE

Numéro un des sociétés de gestion d'actifs en Europe, Amundi a décidé lundi de suspendre les souscriptions et rachats de trois fonds exposés à l’Europe de l’Est.

La fermeture de la Bourse de Moscou et la décision des autorités russes d’interdire jusqu’à nouvel ordre toute demande de transaction vendeuse de la part d’un non résident "ne permettent plus de calculer de façon fiable la valeur liquidative de ces fonds", a expliqué le groupe dans un communiqué.

L'exposition d'Amundi à la Russie représente 0,1% des encours totaux et reste donc "très limitée", a précisé mardi une porte-parole à Reuters.

A fin septembre, le groupe affichait plus de 1.800 milliards d'euros d'actifs sous gestion.

Quant à Pictet, il a annoncé dans une communication aux actionnaires datée de lundi avoir suspendu son fonds d'actions russes "Pictet Russian Equities" au regard des "circonstances actuelles et en constante évolution liées à la situation en Ukraine/Russie, de la situation politique actuelle et des contraintes de liquidité".

Le gestionnaire a ajouté qu'il rouvrirait le fonds "dès que les conditions de marché le permettront".

Le britannique Liontrust a pour sa part suspendu la négociation de son fonds Liontrust Russia, a-t-il indiqué dans un avis diffusé sur son site internet, précisant n'être pas en mesure d'évaluer la durée de cette suspension.

De son côté, Swedbank a annoncé avoir interrompu lundi la négociation de son fonds Russie et Europe de l'Est car il n'était plus en mesure d'assurer une évaluation fiable des participations détenues.

UN MARCHÉ RUSSE "ININVESTISSABLE"

Lundi, une source proche du dossier a fait savoir que JPMorgan (NYSE:JPM) Asset Management avait suspendu son fonds actions JPM Emerging Europe.

Le danois Danske Invest a décidé pour sa part de suspendre la négociation de ses fonds actions ayant une exposition importante aux valeurs russes.

De son côté, la société Axa (PA:AXAF) Investment Managers a précisé mardi à Reuters que son exposition à la Russie se limitait à 200 millions d'euros sur un total de 887 milliards d'euros d'actifs sous gestion, sans donner plus de précisions sur sa politique concernant ses investissements et ses fonds.

L'agence d'évaluation financière Fitch a identifié 11 fonds liés à la Russie suspendus, représentant un montant total d'actifs sous gestion de 4,4 milliards d'euros à fin janvier, a indiqué un porte-parole dans un courrier électronique.

© Reuters. Plusieurs grandes sociétés de gestion d'actifs, comme les britanniques abrdn et Man Group ou le français Carmignac, ont annoncé mardi avoir réduit leur exposition au marché russe après l'invasion de l'Ukraine et les multiples sanctions économiques et financières visant Moscou. /Illustration du 24 février 2022/REUTERS/Dado Ruvic

Lundi, le directeur de la recherche sur les indices du spécialiste MSCI, Dimitris Melas, avait dit à Reuters que le marché russe des actions était désormais "ininvestissable" et que maintenir les titres russes dans ses indices n'avait "plus beaucoup de sens".

La Russie représente pour l'instant 3,24% de l'indice MSCI des marchés émergents et environ 0,3% de son indice mondial le plus large.

(Reportage Carolyn Cohn et Lawrence White, avec Sujata Rao et Karin Strohecker, version française Marc Angrand et Blandine Hénault, édité par Sophie Louet)

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