Investing.com – Le CAC 40 a ouvert en baisse ce mercredi matin, chutant de 0.74% au moment de la rédaction de cet article, après un timide rebond de 0.19% hier, et alors que les investisseurs continuent de craindre que la région ne tombe en récession en raison des pressions inflationnistes.
La production industrielle allemande a baissé de 0,3 % sur le mois de juillet, selon les données publiées mercredi, ce qui représente un affaiblissement par rapport à la croissance révisée de 0,8 % du mois précédent, alors que les perspectives de la plus grande économie européenne continuent de s'assombrir à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février et de la crise énergétique régionale qui en découle.
D'autres données potentiellement influentes sur le CAC 40 et d’autres marchés seront étudiées plus tard mercredi, sous la forme des chiffres du PIB et de l'emploi du deuxième trimestre de la zone euro, et elles devraient toutes deux indiquer une détérioration de la situation économique.
Ces chiffres arrivent juste un jour avant la prochaine réunion de politique générale de la Banque centrale européenne, où l'on s'attend à ce que le conseil d'administration relève agressivement les taux d'intérêt pour tenter d'enrayer une tendance inflationniste galopante, même au détriment de la croissance dans la région, ce qui pourrait largement influencer le CAC 40 et les autres indices européens.
Les nouvelles en provenance d'Asie ont également pesé sur le sentiment sur le CAC 40 et ailleurs dans le monde, l'excédent commercial de la Chine ayant fortement diminué en août par rapport au mois précédent, les exportations et les importations ayant connu de fortes contractions, les nouvelles perturbations liées au COVID et la pénurie d'énergie ayant lourdement pesé sur l'activité économique.
Ailleurs, la nouvelle première ministre britannique, Liz Truss, a promis cette semaine un ensemble important de mesures de soutien pour lutter contre la flambée des factures d'énergie au Royaume-Uni, alors qu'elle entamait son premier jour de mandat.
Elle succède à Boris Johnson alors que le pays est confronté à des vents contraires économiques brutaux, et devrait annoncer jeudi des plans qui pourraient voir le gouvernement dépenser jusqu'à 200 milliards de livres (230 milliards de dollars) au cours des 18 prochains mois pour contenir les prix de l'énergie.
Enfin, d’un point de vue graphique, on notera qu’une cassure du CAC 40 sous le seuil psychologique majeur de 6000 points constituerait un important signal baissier.