Investing.com – Le CAC 40 progresse légèrement ce mardi après un débit de semaine dans le rouge, les investisseurs s'inquiétant de la hausse des taux d'intérêt et de la détérioration des perspectives économiques.
Le CAC 40 et les actions européennes en général ont clôturé en grande partie en baisse lundi, la nouvelle semaine s'inscrivant dans la continuité de la note négative de septembre, les investisseurs craignant qu'un resserrement monétaire agressif visant à lutter contre l'inflation galopante n'entraîne non seulement l'Europe, mais aussi une grande partie du monde, dans la récession.
Bien que le CAC 40 affiche une hausse pour la première fois en quatre séances, les gains devraient être limités car toute forme de croissance devrait être difficile à trouver pour la majeure partie du reste de l'année.
La Banque centrale européenne devrait encore relever ses taux d'intérêt au cours de ses "prochaines réunions", a déclaré lundi la présidente de la BCE, Christine Lagarde, lors d'une audition devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, ces hausses étant destinées à freiner la demande.
Goldman Sachs (NYSE:GS) a rétrogradé les actions européennes en sous-pondération dans son allocation mondiale pour les trois prochains mois, estimant que la hausse des rendements réels et la perspective d'une récession suggèrent que la déroute a encore de beaux jours devant elle.
"Les niveaux actuels de valorisation des actions pourraient ne pas refléter pleinement les risques connexes et pourraient devoir baisser davantage pour atteindre un creux de marché", ont déclaré les analystes de l'influente banque d'investissement américaine dans une note.
Les investisseurs du CAC 40 et ailleurs en Europe garderont également un œil sur l'évolution de la situation en Italie après la victoire de la coalition de droite de Giorgia Meloni aux élections de dimanche. La première femme dirigeante du pays doit faire face à des perspectives économiques qui s'assombrissent, à des niveaux d'endettement élevés avec des rendements obligataires en hausse, et à des hausses des prix de l'énergie dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
En outre, la Banque d'Angleterre sera au centre de l'attention après la chute brutale de la livre dans le sillage de l'annonce par le nouveau ministre britannique des finances, Kwasi Kwarteng, de la plus importante série de réductions d'impôts en 50 ans, qui sera probablement financée par une augmentation des emprunts.
Lundi, le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, a tenté d'apaiser les marchés en déclarant que la banque relèverait ses taux autant que nécessaire lors de sa prochaine réunion, mais le rebond de la livre sterling a été limité, la prochaine réunion étant prévue dans plus d'un mois.
Enfin, d’un point de vue technique, le graphique journalier montre que la hausse du CAC 40 ne portera réellement à conséquence qu’à partir d’un retour au-dessus de 6000 points.