La Bourse de Paris se maintenait en hausse cet après-midi (+0,54%), après un début de séance dans le vert de Wall Street, toujours portée par les propos accommodants du président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke.
A 16H04 (14H04 GMT), l'indice CAC 40 prenait 20,85 points à 3.861,38 points, dans un volume d'échanges de 1,587 milliard d'euros, après avoir lâché 0,08% la veille.
Le marché, qui a pris plus de 1% en début de séance, a ralenti un peu le rythme en fin de matinée, dans une séance dépourvue de rendez-vous majeur.
Les investisseurs ont peu réagi aux chiffres des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis qui ont augmenté davantage que prévu pendant la semaine achevée le 6 juillet, à 360.000 demandes d'allocations.
Le CAC 40 était par ailleurs soutenu par l'ouverture en hausse de Wall Street.
"Le discours accommodant de Bernanke entraîne une hausse des marchés", résume Matt Basi, analyste chez CMC Markets.
Il rappelle qu'au mois de juin l'annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) d'une possible réduction des achats d'actifs d'ici la fin de l'année en cas d'amélioration de l'économie avait largement pesé sur les marchés.
Dans un discours prononcé mercredi à l'occasion du centenaire de la Fed, Ben Bernanke a estimé que la situation de l'emploi et celle de l'inflation nécessitaient encore une politique monétaire très accommodante.
"Je crois que dans un futur prévisible, on peut conclure qu'une politique monétaire hautement accommodante est nécessaire pour l'économie américaine", a-t-il dit.
Le but est "d'essayer de rassurer le marché en indiquant que même en cas de retrait des rachats d'actifs, la politique monétaire de la Fed restera accommodante avec des taux très bas", observe Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
Le discours de Ben Bernanke est intervenu peu de temps après la publication des minutes de la dernière réunion de la Fed, qui ont été moins encourageantes pour le marché que les propos de son président.
Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Banque centrale américaine s'est montré partagé sur la suite à donner à la politique monétaire de la Fed, une moitié des participants proposant de cesser de racheter des actifs en fin d'année, les autres préférant continuer en 2014. Sur le front des taux d'intérêt, ils sont une large majorité à penser que le taux directeur ne devrait pas augmenter avant 2015.
Les investisseurs pouvaient par ailleurs profiter de la décision de la Banque du Japon qui a annoncé jeudi le maintien de sa politique ultra-accommodante, une décision prise à l'unanimité de ses neuf membres.
Parmi les valeurs, Veolia (+2,02% à 9,56 euros) grimpait après un relèvement de recommandation par Goldman Sachs à "acheter", contre "neutre"auparavant.
Plusieurs valeurs industrielles progressaient, avec ArcelorMittal (+3,95% à 9,43 euros), Technip (+1,70% à 84,.36 euros), Vallourec (+1,81% à 41,85 euros) et Schneider Electric (+1,37% à 57,89 euros).
Les banques étaient bien orientées, à l'image de BNP Paribas (+0,39% à 44,27 euros), Crédit Agricole (+1,14% à 6,83 euros) et Société Générale (+0,29% à 27,87 euros).
Fimalac prenait 4,28% à 40,00 euros. Le groupe a annoncé être entré en "négociations exclusives" pour acquérir Allociné, éditeur de contenus en ligne sur le cinéma et les séries télé, afin d'étoffer son pôle média numérique et divertissement.
JCDecaux gagnait 1,36% à 22,68 euros, après avoir remporté un contrat exclusif d'une durée de dix ans avec Abu Dhabi Airports Company (ADAC), pour un montant non communiqué
Iliad reculait (-0,56% à 177,90 euros), en raison d'un abaissement de recommandation par Goldman Sachs à "neutre", contre "acheter" auparavant.
EDF, qui a grimpé récemment grâce à la hausse prochaine des tarifs d'électricité, reculait 0,93% à 19,62 euros. La remise à niveau des centrales nucléaires françaises d'EDF pour prolonger leur durée de vie coûtera au moins 70 milliards d'euros, soit beaucoup plus que la facture de 55 milliards avancée jusqu'à présent, affirme le Nouvel Observateur jeudi.
Renault (-2,22% à 55,98 euros) était pénalisée par un abaissement de recommandation de Bernstein.