La Bourse de Paris a démarré du bon pied (+1,07%) mardi après quatre jours de pause pour Pâques, les investisseurs abordant plutôt sereinement une semaine qui sera surtout marquée par les chiffres de l'emploi aux États-Unis.
A 09H20 (07H20 GMT), l'indice CAC 40 prenait 46,28 points à 4.375,96 points. Jeudi, il avait fini en forte baisse de 2,13%.
"Après la forte baisse de plus de 2% du CAC 40 jeudi dernier, les marchés européens" ouvrent en légère hausse "mais l'attentisme devrait dominer", ont estimé les analystes de Aurel BGC.
Les chiffres les plus attendus de la semaine étant vendredi ceux de l'emploi américain, les investisseurs seront en effet peu enclins à prendre des risques avant cette échéance.
Cette publication sert de boussole aux marchés en quête de repères sur la politique monétaire américaine, car le marché du travail est pris en compte par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans ses décisions.
Avant ces statistiques, "les deux principaux rendez-vous du jour sont la publication de la confiance du consommateur américain (Conference Board) et le discours de Janet Yellen attendu après la clôture européenne", a également noté Aurel BGC.
A l'agenda, essentiellement américain, figurent aussi les prix des logements en janvier (indice S&P/Case-Shiller).
Sur le terrain des valeurs, Faurecia s'enfonçait de 3,71% à 31,13 euros, pénalisé par l'annonce qu'une de ses filiales aux Etats-Unis était visée par une action de groupe l'accusant de "pratiques anti-concurrentielles".
Bolloré grappillait 0,17% à 3,64 euros alors que le groupe diversifié a publié un bénéfice net part du groupe en hausse de 157% à 564 millions d'euros, tiré par les activités de transport-logistique et de communication.
Bourbon montait de 1,54% à 13,88 euros, soutenu par l'annonce de l'acquisition pour 320 M USD d'activités de transport de gaz auprès de son actionnaire Jaccar Holdings.
Peugeot (PA:PEUP) grimpait de 0,66% à 15,15 euros alors que le président du directoire du groupe automobile, Carlos Tavares, a gagné 5,24 millions d'euros en 2015, soit près du double de l'année précédente, une rémunération contre laquelle l'Etat s'est opposé en vain.
Onxeo s'appréciait de 3,83% à 3,25 euros, dynamisé par la finalisation de l'acquisition de DNA Therapeutics, petite société spécialisée dans la réparation de l'ADN des cellules tumorales.
Touax (PA:TETR) perdait 0,56% à 8,95 euros, aidé par la confirmation d'un objectif de résultat opérationnel positif cette année malgré un doublement en 2015 de sa perte nette à 24 millions d'euros, conséquence d'éléments non récurrents dans l'activité de constructions modulaires.
Recylex plongeait de 4,85% à 2,55 euros. Le groupe, au pied du mur en raison d'un besoin urgent de financement, a obtenu un sursis d'un mois auprès d'un de ses créanciers, et a jusqu'à fin avril pour boucler ses discussions en cours avec des partenaires potentiels.
EDF (PA:EDF) prenait 1,45% à 10,02 euros après avoir annoncé le franchissement d'un "premier jalon-clé" dans la construction du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville dans la Manche, qui doit, après plusieurs délais, entrer en service au quatrième trimestre 2018.
Eurazeo (PA:EURA) montait de 0,89% à 57,75 euros profitant de l'annonce de négociations exclusives pour acquérir 55% du capital du groupe MK Direct (marques Linvosges et Françoise Saget), spécialisé dans le linge de maison.
La cote parisienne était également animée par une série de recommandations. Cegedim (PA:CGDM) décollait ainsi de 7,75% à 26,56 euros grâce au relèvement de la sienne à "acheter" contre "neutre" par Kepler-Cheuvreux, tout comme Veolia Environnement (PA:VIE) (+2,31% à 20,82 euros) relevé à "surperformer" par RBC Capital.
A l'inverse, Pernod Ricard (PA:PERP) souffrait de l'abaissement de la sienne à "neutre" contre "acheter" par UBS, ainsi que Saft (-1,68% à 26,37 euros) abaissé à "neutre" contre "acheter" par HSBC.