(Reuters) - Japan Airlines a investi 10 millions de dollars (8,5 millions d'euros) dans la start-up américaine Boom Supersonic, qui développe un avion supersonique présenté comme plus rapide, plus silencieux et plus accessible que le Concorde.
Boom a enregistré 76 pré-commandes pour son avion de 55 places qui, assure-t-elle, reliera New York à Londres en trois heures et 15 minutes.
L'appareil, qui devrait entrer en service d'ici le milieu des années 2020, est prévu pour voler à Mach 2,2, soit nettement plus de deux fois la vitesse du son et 10% plus vite que le Concorde, pionnier des vols commerciaux supersoniques dans les années 1970.
La deuxième compagnie aérienne japonaise a pris une option pour acheter jusqu'à 20 avions Boom et aidera la société basée à Denver à améliorer sa conception et le confort des passagers, ont déclaré les deux entreprises mardi.
Japan Airlines est la première compagnie aérienne commerciale à investir dans ce projet même si d'autres, comme Virgin Atlantic, ont placé des pré-commandes 14 ans après le dernier vol du Concorde, l'avion commercial le plus rapide au monde.
Les professionnels du secteur débattent encore pour savoir si les avions supersoniques, interdits au-dessus des Etats-Unis depuis 1973, peuvent survoler les villes en raison des ondes de choc qu'ils créent.
Boom a indiqué que l'avion, commercialisé à 200 millions de dollars, produira un bang sonique trente fois inférieur de son devancier franco-britannique, qui pâtissait également de coûts d'exploitation et d'une consommation en carburant élevés et d'une faible utilisation de ses capacités.
La start-up estime que les tarifs pratiqués sur son avion seront de 75% inférieurs à ceux du Concorde et devraient être comparables au prix d'un billet en classe affaires, en raison d'un meilleur rendement énergétique.
Les américains General Electric (NYSE:GE), Honeywell (NYSE:HON) International et le néerlandais TenCate Advanced Composites comptent parmi les fournisseurs de Boom.
Boom a levé jusqu'à présent 51 millions de dollars auprès des sociétés de capital-risque 8VC, RRE, LightBank, Y Combinator et Caffeinated Capital, et d'investisseurs comme Sam Altman, Paul Graham et Greg McAdoo.
(Ankit Ajmera à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)