par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Faurecia a relevé mardi ses objectifs annuels au vu de la vigueur de sa croissance en Europe et d'un rebond de sa rentabilité en Amérique du Nord, où il a connu récemment quelques difficultés industrielles, ce qui fait bondir le titre en Bourse.
L'équipementier automobile attend désormais une marge opérationnelle d'au moins 5% en 2016, contre une fourchette de 4,6% à 5% auparavant, et un cash-flow net minimum de 300 millions d'euros alors qu'il était simplement prévu "autour" de ce chiffre.
"Au regard de ce premier semestre encourageant et de la qualité de l’exécution, nous révisons à la hausse notre guidance 2016", a déclaré le directeur général de Faurecia, Patrick Koller, cité dans le communiqué de résultats. "La bonne dynamique de nos prises de commandes est révélatrice d’une solide croissance future."
Faurecia a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires de 9,53 milliards d'euros, soit une croissance organique de 3,4%, et un résultat opérationnel de 490 millions d'euros (+28%), donnant une marge à 5,1% du chiffre d’affaires total. Le bénéfice net, part du groupe, est de 245 millions d'euros (+55,7%).
Le groupe prévoit par ailleurs de conclure cette semaine la vente de ses pare-chocs à Plastic Omnium, une opération qui a obtenu début juillet le feu vert des autorités européennes.
En début de séance à la Bourse de Paris, le titre Faurecia s'adjuge 5,76% à 34,77 euros après avoir ouvert en hausse de 7%, et prend la tête de l'indice SBF 120 (+0,05%).
"La publication de Faurecia est très solide à tous les niveaux", commente Natixis dans une note. "Elle confirme pleinement notre opinion positive sur la saison qui commence" dans l'automobile.
Faurecia et Michelin (PA:MICP) ont donné mardi matin le coup d'envoi des semestriels du secteur en France. Valeo (PA:VLOF) publiera ses chiffres après la clôture, suivi mercredi matin de PSA (PA:PEUP), qui détient 46% de Faurecia, puis de Renault (PA:RENA) et de Plastic Omnium jeudi.
Michelin a fait état d'un bénéfice net semestriel supérieur aux attentes grâce aux réductions de coûts, à la baisse des prix des matières premières et à la hausse des volumes qui ont éclipsé l'impact négatif des changes. Son titre gagne 1,5% à la Bourse de Paris.
(Avec Julien Ponthus, édité par Dominique Rodriguez)