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Chez Hédiard, les problèmes persistent et les salariés s'inquiètent

Publié le 19/06/2014 17:01
Chez Hédiard, les problèmes persistent et les salariés s'inquiètent
DOCO
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A une semaine d'une décision du tribunal de commerce de Paris, les problèmes persistent au sein de l'épicerie fine Hédiard, en redressement judiciaire, et les salariés s'inquiètent de leur sort.

Salaires en retard, facture de gaz en souffrance: la gestion quotidienne de l'activité est de plus en plus ardue. Et les salariés craignent que, parmi les deux offres en présence pour assurer l'avenir, l'emporte celle qui implique l'actionnaire actuel, le milliardaire russe Sergueï Pougatchev, ancien banquier sulfureux à qui le personnel ne prête pas que de nobles intentions.

La trésorerie de Hédiard, qui s'élève à environ 730.000 euros, a été saisie le 6 juin par l'Urssaf Ile-de-France, a appris l'AFP jeudi.

Les fonds ont depuis été débloqués mais une partie des salariés a reçu en retard l'acompte sur la paie. Le paiement en avance des salaires a été mis en place à la demande de certains depuis le placement en redressement.

Une salariée a également réglé de sa poche le 5 juin dernier à un huissier la note de gaz du siège pour éviter l'enlèvement du compteur, selon une source au fait de la situation.

- l'ombre d'elle-même -

Mais la crainte principale des 134 salariés concerne la décision imminente du tribunal de commerce, qui a choisi de retenir en parallèle à la fois un plan de continuation et un plan de cession.

Celui-ci émane du fonds d'investissement helvète Ledunfly de la milliardaire suisse Dona Bertarelli. Il conserverait l'ensemble du personnel, apporterait 12,5 millions d'euros immédiatement plus 15 millions d'euros d'investissements sur trois ans.

Le projet prévoit la création d'un restaurant à Lyon mais aussi la réouverture de celui autrefois situé au dessus de la boutique historique de la place de La Madeleine à Paris.

Hédiard, maison créée en 1854, n'est plus que l'ombre d'elle-même, et a été mise en redressement judiciaire il y a neuf mois. Mais son aura dans la gastronomie est encore suffisante pour attirer les convoitises.

Le groupe autrichien de restauration DO & CO (VIE:DOCO) a ainsi déposé un plan de continuation, pour un total de 17 millions d'euros. Il prévoit le maintien de 100 postes et de lourds travaux dans le magasin principal, qui induiraient un fort taux de chômage technique parmi les salariés.

L'autrichien s'est allié en dernière minute avec l'actionnaire russe d'Hédiard, M. Pougatchev, qui a injecté plus de 100 millions d'euros depuis sa prise de contrôle en 2007. Il est connu en France pour avoir repris le quotidien France Soir, mort depuis malgré un investissement de 100 millions d'euros.

- l'Euro-2016 comme appât -

Leur plan commun de continuation de l'activité a légalement la prééminence sur un plan de cession et permettrait ainsi à Do & Co de contourner l'offre mieux-disante du fonds suisse.

Pour M. Pougatchev, l'avantage serait d'obtenir une porte de sortie financièrement plus avantageuse et d'éviter toute poursuite future sur sa gestion pour le moins dispendieuse.

Sûr de son fait, Do & Co a souhaité organiser une réunion mardi avec les représentants des salariés afin de présenter son projet social avant même le rendu du délibéré le 26 juin, mais devant les réticences de ceux-ci, il y a finalement renoncé.

Certains salariés ont sollicité, jusqu'à présent en vain, l'aide du ministre de l'Economie et du Redressement productif Arnaud Montebourg, redoutant une liquidation judiciaire, possibilité ouverte selon eux par la saisie des comptes.

Ils soupçonnent Do & Co d'être seulement intéressé par la perspective de décrocher grâce à la marque Hédiard le contrat de restauration de l'Euro 2016 de football en France, après avoir déjà obtenu celui de l'édition précédente.

Sollicité, le cabinet PriceWaterhouseCoopers (PWC), qui représente Do & Co et M. Pougatchev, n'a pas souhaité commenté.

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