LONDRES (Reuters) - BP (LON:BP) a fait état mardi d'un bénéfice de 2,6 milliards de dollars (2,36 milliards d'euros) pour le deuxième trimestre, inférieur aux attentes et en baisse de 70% en raison du recul des prix du carburant et d'un moindre volume d'échange du pétrole, mais qui a néanmoins permis au géant de l'énergie d'augmenter son dividende de 10%.
BP a augmenté son dividende de 10% pour le porter à 7,27 cents par action, la quatrième hausse depuis sa réduction de moitié pendant la pandémie de coronavirus il y a trois ans. Elle rachètera pour 1,5 milliard de dollars d'actions au cours des trois prochains mois.
À la Bourse de Londres, le titre BP prenait 0,94% à 8h17 GMT.
Chevron (NYSE:CVX), Exxon Mobil (NYSE:XOM), Shell (AS:SHEL) et TotalEnergies ont également annoncé de fortes baisses de leurs bénéfices trimestriels, en raison de la baisse des prix et de la réduction des marges de raffinage.
L'entreprise a un effet de levier supérieur à ses concurrents et aurait pu prioriser la réduction de sa dette, avec une hausse de dividende plus tard dans l'année, a commenté Biraj Borkhataria, analyste à la RBC.
Le flux de trésorerie net de BP était négatif de 269 millions de dollars, ce qui signifie que la société a dû emprunter pour faire face à ses dépenses, alors qu'elle déclarait un excédent de 2,3 milliards de dollars au cours du premier trimestre.
Le ratio d'endettement de BP s'élevait à 21,7% au deuxième trimestre, contre 19,6% au premier trimestre et 21,9% un an plus tôt.
Pour le troisième trimestre, BP s'attend à ce que les prix du pétrole soient soutenus par la limitation de la production de l'Opep et par des marges de raffinage supérieures aux niveaux habituels grâce à la baisse des stocks et à la demande américaine.
(Reportage Ron Bousso et Shadia Nasralla ; version française Victor Goury-Laffont, édité par Kate Entringer)