PARIS (Reuters) - L'avionneur européen Airbus (PA:AIR), confronté à une baisse d'activité, ne peut garantir à ses salariés qu'il n'y aura pas de licenciements secs, a déclaré mardi son président exécutif, Guillaume Faury.
"Personne ne peut garantir qu'il n'y aura pas de licenciements secs pour pouvoir s'adapter à la situation", a dit Guillaume Faury sur RTL (DE:RRTL).
"La situation s'est dégradée, les compagnies aériennes sont dans une situation plus difficile après les vacances que ce qu'on espérait", a-t-il observé.
"Il faut qu'on exécute notre plan de réductions de coûts pour s'adapter au nouvel environnement en particulier sur le volet social", a-t-il ajouté.
"C'est très difficile de se reposer uniquement sur des départs volontaires. (...) Entre les départs volontaires et les licenciements secs, il y a beaucoup de dispositifs. (...) On a beaucoup de solutions inhabituelles, exceptionnelles, à mettre en place."
Fin juin, Airbus a annoncé son intention de supprimer 15.000 postes d'ici l'été 2021, dont un tiers en France, sans fermeture de site.
Dans un courrier rendu public la semaine dernière, Guillaume Faury a averti les salariés du groupe que celui-ci pourrait devoir recourir à des départs contraints et pas seulement volontaires pour adapter ses effectifs à une reprise du trafic aérien qui s'annonce plus lente que prévu initialement.
(Nicolas Delame)