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La Chine accuse d'espionnage des employés du groupe minier Rio Tinto

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 09/07/2009 12:40

Quatre cadres du géant minier anglo-australien Rio Tinto ont été accusés d'espionnage jeudi par la Chine, dans une affaire susceptible de créer des tensions entre Pékin et Canberra.

La Chine a affirmé jeudi avoir "des preuves suffisantes" que le dirigeant à Shanghai de Rio Tinto, Stern Hu, un ressortissant australien, et "d'autres employés" avaient "volé des secrets d'Etat et causé d'énormes pertes aux intérêts économiques et à la sécurité de la Chine".

Le ministère des Affaires étrangères a aussitôt appelé à "ne pas politiser" l'affaire.

En Australie, le Département (ministère) des Affaires étrangères et du Commerce a néanmoins convoqué le chargé d'affaires chinois Hong Liang jeudi, "pour réitérer l'importance que le gouvernement (australien) attache au bien-être de M. Hu" et se voir accorder "un accès consulaire" au suspect.

Selon Canberra, après cette rencontre les autorités chinoises ont informé les responsables consulaires australiens qu'ils pourraient rencontrer M. Hu vendredi.

Stern Hu est détenu depuis dimanche, avec trois autres responsables du groupe, des Chinois selon la presse officielle.

Il est "soupçonné d'avoir volé des secrets nationaux chinois pour des pays étrangers", a précisé le porte-parole des affaires étrangères, Qin Gang.

Des médias officiels, citant la Sécurité d'Etat de Shanghai ont affirmé que Stern Hu et les autres avaient obtenu ces secrets notamment en "corrompant des responsables de l'industrie sidérurgique chinoise", violant non seulement la loi chinoise mais aussi "l'éthique commerciale internationale".

Cette affaire intervient alors que les sidérurgistes chinois mènent d'âpres négociations sur le prix du minerai de fer des géants miniers étrangers, et notamment Rio Tinto, et après que Rio Tinto eut éconduit un grand groupe chinois public, Chinalco, au grand dam de l'industriel et des autorités chinoises.

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Interrogé sur un lien possible avec cette affaire économique, M. Qin a répondu qu"'il s'agissait d'un cas judiciaire individuel".

"Il est inapproprié d'exagérer ce cas individuel ou même de le politiser", a-t-il insisté en soulignant que la Chine "avait toujours eu une attitude positive face à la coopération sino-australienne, y compris entre entreprises des deux pays".

Les autorités "ont réuni les preuves avant de prendre toute action envers ces gens", a-t-il assuré.

"Les autorités compétentes géreront ce cas en fonction de la loi", a-t-il ajouté.

L'arrestation pour espionnage présumé des quatre cadres avait été annoncée la veille par le chef de la diplomatie australienne Stephen Smith, qui avait exprimé son "étonnement" mais ajouté que "rien ne laissait croire (...) que les événements étaient liés aux activités commerciales" du géant minier.

Mais un sénateur d'opposition Barnaby Joyce a pour sa part tracé le lien entre l'arrestation et l'abandon par Rio tinto début juin, d'un accord stratégique avec Chinalco. "L'échec de Chinalco, qui voulait acquérir 18% de Rio, semblerait avoir inspiré l'arrestation de M. Hu et de trois autres employés de Rio", a-t-il dit.

"Cela devrait faire effet de réveil brutal pour tous les Australiens", a-t-il averti.

Selon l'accord avorté, que Rio et Chinalco avaient conclu en février, Chinalco aurait apporté 19,5 milliards de dollars à Rio Tinto pour monter à hauteur de 18% dans son capital et prendre de beaux actifs miniers.

Rio Tinto a finalement préféré lancer une augmentation de capital de 15,2 milliards de dollars et s'allier avec son rival BHP Billiton pour la partie ouest-australienne de leurs activités.

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Chinalco s'était dit "très déçu", et les autorités chinoises elles-mêmes avaient fustigé l'abandon "unilatéral" de l'accord.

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