Investing.com - Le Fonds monétaire international a publié mardi ses dernières perspectives de l'économie mondiale et a revu à la hausse les prévisions de croissance pour les États-Unis tout en prévoyant un ralentissement de l'expansion dans la zone euro.
Le FMI a relevé ses prévisions de croissance pour les États-Unis de 0,3 point de pourcentage par rapport à sa mise à jour de juillet, pour les porter à 2,1 %. Il a relevé ses prévisions pour l'année prochaine de 0,5 point de pourcentage, à 1,5 %.
Les prévisions de croissance de la zone euro pour 2023 ont été revues à la baisse de 0,2 point de pourcentage, à 0,7 %, et celles pour 2024 ont été abaissées de 0,3 point de pourcentage, à 1,2 %.
Il a attribué l'amélioration de la prévision américaine à l'augmentation des investissements des entreprises au deuxième trimestre, à la résistance de la croissance de la consommation dans un marché du travail tendu et à l'orientation budgétaire expansionniste du gouvernement. La croissance devrait néanmoins ralentir au second semestre 2023 et en 2024, en raison du ralentissement de la croissance des salaires, de la diminution de l'épargne liée à la pandémie, de la politique monétaire restrictive et de l'augmentation du chômage.
Dans la zone euro, le FMI a relevé des divergences entre les principales économies cette année : l'économie allemande devrait se contracter en raison du ralentissement du commerce et de la hausse des taux d'intérêt, alors que la demande extérieure française a été plus performante et que la production industrielle a rattrapé son retard.
Les prévisions de croissance pour le Royaume-Uni ont été légèrement relevées à 0,5 % pour 2023, mais abaissées de 0,4 point de pourcentage à 0,6 % pour 2024, car le FMI s'attend à des "effets persistants du choc des termes de l'échange dû à la hausse des prix de l'énergie".
Le FMI a réitéré sa prévision de croissance mondiale de 3 % pour l'année, et a relevé sa prévision pour 2024 de 0,1 point de pourcentage à 2,9 %.
"Plusieurs vents contraires à la croissance mondiale se sont calmés au début de l'année", selon les perspectives du FMI, alors que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que le Covid-19 n'était plus une urgence sanitaire mondiale, que les chaînes d'approvisionnement se sont largement normalisées et que les conditions financières mondiales se sont détendues après que les turbulences dans les secteurs bancaires suisse et américain ont été endiguées.
Des défis subsistent néanmoins, notamment un ralentissement de l'industrie manufacturière, un lent rattrapage des services dans certaines régions et un resserrement "synchronisé au niveau mondial" des banques centrales pour freiner l'inflation.
Selon le FMI, l'élan de croissance de la Chine à la suite de son blocage strict est en train de s'estomper, car le pays est également confronté à une crise de l'immobilier. Le FMI prévoit une croissance chinoise de 5 % cette année et de 4,2 % l'année prochaine.