Investing.com - Le discours du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, sera sans conteste l’événement le plus important du jour, arrivant dans un contexte tendu alors que la guerre fait rage au Moyen-Orient, et alors que la banque centrale doit convaincre qu’elle reste engagée à combattre l’inflation, bien qu’elle ne semble plus prévoir de hausses de taux.
Ce discours arrive par ailleurs alors que les chiffres de l'inflation se sont améliorés dernièrement, mais les rendements des bons du Trésor ont augmenté, envoyant des messages contradictoires.
"Powell revient toujours sur ce qui contribue à alimenter le discours selon lequel la Fed doit rester vigilante, et ce pour des raisons compréhensibles", a déclaré à ce propos Luke Tilley, économiste en chef chez Wilmington Trust, cité par CNBC.
"Je m'attends à ce qu'il continue à parler de la force de l'économie et de la force surprenante du consommateur au troisième trimestre comme d'un risque pour l'inflation" a-t-il ajouté.
Plus précisément, Tilley s'attend à ce que le message de Powell se divise en trois parties : La Fed devait augmenter les taux rapidement, ce qu'elle a fait ; elle devait trouver un niveau maximum, ce qui fait partie du débat actuel ; et elle doit déterminer combien de temps les taux doivent rester aussi élevés pour que l'inflation revienne à son objectif de 2 %.
De son côté, Krishna Guha, de chez Evercore ISI, prévoit que le président "s'en tiendra au message que les données ont été plus fortes que prévu, mais qu'il y a également eu une forte augmentation des rendements, ce qui a resserré les conditions financières, de sorte qu'il n'y a pas d'urgence à réagir en novembre et que la Fed peut adopter une approche attentiste".
Enfin, Guha a également déclaré qu'une pause dans la hausse des taux de la Fed aujourd'hui ne serait qu'un "acompte" sur des "réductions supplémentaires" des taux pour 2024, alors que l'inflation et la croissance économique s'affaiblissent toutes les deux.