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La Suède ou la tentation de l'Union bancaire européenne

Publié le 20/10/2017 11:20
Mis à jour le 20/10/2017 13:16
La plus grande banque nordique entend s'affranchir de la fiscalité suédoise --trop lourde selon elle-- pour se mettre 'sur un pied d'égalité avec les banques européennes, selon son président Björn Wahlroos. Ci-contre Björn Wahlroos à Helsinki, le 7 avril 2016 (Photo Vesa Moilanen. Lehtikuva)

Plus qu'une question de temps: la banque suédoise Nordea va déménager son siège en Finlande --en zone euro--, de quoi mettre un peu plus la pression sur le pays scandinave tenté de rejoindre l'Union bancaire européenne.

Avec ce départ, la plus grande banque nordique entend s'affranchir de la fiscalité suédoise --trop lourde selon elle-- pour se mettre "sur un pied d'égalité avec les banques européennes qui lui sont comparables", a justifié son président Björn Wahlroos, également PDG de l'assureur finlandais Sampo.

Les banques, en Suède, contribuent depuis la crise financière de 2008 à un fonds ad hoc censé amortir le coût d'éventuels sauvetages d'institutions financières par les contribuables.

Créée dans le sillage de la crise de la zone euro début 2010, l'Union bancaire européenne place elle les banques des pays membres sous la supervision de la Banque centrale européenne (BCE) et prévoit un fonds financé par les banques elles-mêmes afin d'accompagner les faillites.

En juillet, deux mois après que Nordea eut annoncé qu'elle abandonnait son siège stockholmois, le ministre des Marchés financiers suédois avait soulevé la question de l'Union bancaire, à laquelle tous les pays de l'Union européenne peuvent adhérer --y compris ceux qui ne sont pas dans la zone euro comme la Suède.

"Si l'étude que nous menons indique clairement que devenir membre apporte d'importants avantages pour un pays comme la Suède, alors il n'est pas exclu (que nous y adhérions)", avait déclaré Per Bolund à l'agence TT.

Interrogé par l'AFP, Johan Javeus, chef de la stratégie à la banque suédoise SEB, estime que le déménagement de Nordea "a augmenté la probabilité que la Suède décide finalement de rejoindre l'Union bancaire".

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"Nordea est également importante au Danemark, et le gouvernement danois rejoindra peut-être un jour l'Union bancaire. Si tel est le cas, la filiale suédoise de Danske Bank serait placée sous la surveillance de l'UE, ce qui accentuerait la pression de la Suède pour rejoindre l'Union bancaire", a-t-il ajouté.

Le Danemark, qui étudie son éventuelle entrée dans l'Union bancaire, prendra sa décision d'ici deux ans.

- Partage des risques -

Lors d'une conférence fin septembre à Stockholm, le commissaire européen aux Affaires économiques a incité la Suède à rejoindre le dispositif, opérationnel depuis 2013.

"Vous y trouverez une plus grande sécurité, mais aussi un accès élargi au marché", a déclaré Pierre Moscovici. "L'Union bancaire est un débat que vous devez avoir, mais personne ne doit vous forcer à rejoindre les institutions de la zone euro", a-t-il tempéré.

"Vous devez vous demander pourquoi cela s'est passé", a enchaîné l'ancien ministre de l'Economie français, faisant référence au dossier Nordea.

Aux yeux de Per Bolund, adhérer au mécanisme européen permettrait surtout de partager les risques, même pour les "grandes banques qui (peuvent connaître) des difficultés financières".

L'examen du projet en Suède doit se poursuivre sur plusieurs années.

- Un premier pas vers l'euro ? -

Lorsque les États adhèrent à l'Union bancaire, la surveillance de toutes les grandes banques domiciliées sur leur territoire passe des autorités nationales à la Banque centrale européenne (BCE), basée à Francfort.

"Si les autorités suédoises ont des inquiétudes, elles ne pourront pas prendre de mesures directes sans consulter les autorités européennes", explique Aneta Spendzharova, professeure assistante à l'université de Maastricht.

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Cette perte d'influence sur les établissements bancaires freine le gouvernement suédois car les pays restant en dehors de la zone euro n'ont pas voix au chapitre au sein de la BCE.

"On peut supposer que le système décisionnel pose problème pour les pays non membres de la zone euro", a ainsi observé la ministre des Finances suédoise Madgalena Andersson, lors d'un entretien avec Pierre Moscovici.

Aneta Spendzharova juge toutefois que si la Suède venait à rejoindre l'Union bancaire, "cela pourrait faire pression sur le pays quant à son adhésion à la zone euro, afin qu'il puisse occuper pleinement sa place au sein de la BCE".

La Suède, qui jouit d'une économie et d'une croissance relativement stables, s'est toujours refusée à rejoindre la zone euro, pointant du doigt la main-mise allemande et d'autres pays de poids sur la BCE, qui ne serait finalement qu'un instrument à leur avantage.

"La zone euro est une source d'intégration, la porte est ouverte", a pourtant rappelé le commissaire européen.

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