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États-Unis/Fed: Statu quo en septembre, baisse des taux peu probable avant le deuxième trimestre 2024

Publié le 13/09/2023 12:27
© Reuters. Le siège de la Fed à Washington DC. /Photo prise le 7 septembre 2023/REUTERS/Win McNamee
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par Prerana Bhat

BANGALORE (Reuters) - La Réserve fédérale américaine (Fed) laissera inchangés les taux des fonds fédéraux à l'issue de sa réunion de politique monétaire des 19 et 20 septembre et attendra probablement la période avril-juin 2024, voire plus tard, pour abaisser le coût du crédit, selon les économistes interrogés par Reuters.

Lors du symposium annuel en août des banquiers centraux à Jackson Hole, dans le Wyoming, Jerome Powell, le président de la Fed, a réaffirmé que les taux resteraient probablement élevés pendant longtemps et qu'une nouvelle hausse du loyer de l'argent pourrait même être encore nécessaire pour ramener l'inflation vers l'objectif de 2%.

Des membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), y compris certains ayant des positions les plus restrictives, ont cependant évoqué la possibilité d'attendre avant de procéder à un nouveau renchérissement du coût du crédit, jugeant nécessaire de prendre le temps d'évaluer l'impact de la hausse cumulée des taux de 525 points de base depuis mars 2022.

Plus de 95% des économistes, soit 94 sur 97, interrogés par Reuters du 7 au 12 septembre, ont dit s'attendre à ce que la banque centrale américaine maintienne la semaine prochaine le taux des "fed funds" dans la fourchette actuelle de 5,25% à 5,50%, une prédiction conforme à celle du marché.

Près de 20% des économistes sondés, soit 17 sur 97, ont cependant prédit au moins une nouvelle hausse des taux avant la fin de l'année. Trois d'entre eux estiment qu'elle pourrait avoir lieu ce mois-ci.

"Même si nous continuons à nous attendre à ce que la Fed maintienne son statu quo lors de la réunion du FOMC du 20 septembre, nous ne serons pas surpris de voir la plupart des responsables continuer à prévoir une nouvelle hausse des taux d'ici la fin de l'année dans leur 'dot plot' actualisé", a déclaré Brett Ryan, économiste chez Deutsche Bank (ETR:DBKGn), faisant référence aux projections de taux d'intérêt publiées par les responsables de la Fed sur une base trimestrielle.

"Même s'il y a eu jusqu'ici des progrès significatifs en matière d'inflation, la Fed ne pourra pas considérer cela comme acquis", a-t-il ajouté.

Les perspectives immédiates sur la trajectoire des taux de la Fed dépendront en grande partie des données de ce mercredi des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois d'août. Selon les économistes interrogés par Reuters, le CPI devrait avoir accéléré à 0,6% le mois dernier, après une hausse de 0,2% en juillet, ce qui se traduirait par une augmentation en rythme annuel de 3,6% contre 3,2% précédemment.

EMPLOI ET IMMOBILIER, RISQUES POUR L'INFLATION

La hausse du taux de chômage en août aux Etats-Unis, à 3,8%, a fait naître l'espoir chez les partisans d'une accalmie sur les taux d'intérêt que le marché du travail commençait enfin à montrer des signes de ralentissement.

L'enquête Reuters auprès des économistes prévoit cependant que le taux de chômage sera en moyenne de 3,7% cette année et n'augmentera que légèrement pour atteindre 4,3% en 2024, ce qui suggère que la Fed ne sera pas loin de son objectif de plein emploi.

Selon une autre enquête Reuters, les prix de l'immobilier et les loyers devraient également rester élevés, la brève correction du marché semblant désormais terminée.

Tout cela pourrait contribuer à maintenir l'inflation élevée, l'objectif de 2% de la Fed n'étant pas attendu avant au moins 2025, rendant ainsi prématuré toute baisse immédiate de taux d'intérêt.

Sur les 87 économistes sondés sur leurs prévisions jusqu'à la mi-2024, 28 ont indiqué que la première baisse de taux aurait lieu au premier trimestre 2024 et 33 au trimestre suivant. Un seul a déclaré que la Fed réduirait ses taux dès cette année.

Environ 70% des personnes sondées, soit 62 sur 87, prévoient au moins une baisse des taux d'ici fin juin 2024.

Priés de s'exprimer sur une question subsidiaire, 23 économistes sur 28 ont déclaré que le risque le plus important était que la première baisse des taux de la Fed a lieu plus tard qu'actuellement prévu.

"Le resserrement des marchés de l'emploi et de l'immobilier présente un risque pour l'inflation (...) Cela signifie qu'en l'absence d'une récession, les responsables politiques sont susceptibles de maintenir les taux d'intérêt en suspens jusqu'en 2024", a déclaré Andrew Hollenhorst, chef économiste chez Citi.

Une grave récession économique pourrait justifier une baisse des taux plus rapide, mais cela semble peu probable. L'économie américaine devrait croître de 2,0% cette année et de 0,9% en 2024, d'après une enquête Reuters.

© Reuters. Le siège de la Fed à Washington DC. /Photo prise le 7 septembre 2023/REUTERS/Win McNamee

La probabilité d'une récession dans les 12 mois est tombée à 30%, selon la prévision médiane des économistes qui se sont exprimés sur le sujet. Cette probabilité était passée le mois dernier pour la première fois en près d'un an sous la barre des 50%, après avoir culminé à 65% en octobre 2022.

"Dans notre scénario de base, l'économie entre en récession au cours du premier semestre de l'année prochaine, ce qui amènerait la Fed à réduire ses taux d'intérêt d'ici le deuxième trimestre. Mais le risque est que la croissance se maintienne et que la première baisse (des taux) soit repoussée à plus tard", écrit Andrew Hollenhorst de Citi.

(Reportage Prerana Bhat; enquêtes par Pranoy Krishna, Rahul Trivedi et Shaloo Shrivastava; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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