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Macron en opération séduction avec les syndicats réformistes

Publié le 11/09/2019 16:45
Mis à jour le 11/09/2019 16:51
Macron en opération séduction avec les syndicats réformistes

par Caroline Pailliez

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron poursuivra jeudi son opération séduction auprès des syndicats dits réformistes en recevant le secrétaire général de l'UNSA après avoir rencontré celui de la CFDT lundi, dans l'espoir d'affaiblir les opposants à sa réforme des retraites.

L'annonce, dimanche, des rencontres avec les dirigeants des deux syndicats avait pris de court les partenaires sociaux, qui attendaient cette semaine des précisions sur la méthode et le calendrier de la concertation à venir sur les retraites, comme promis par le Premier ministre la semaine dernière.

Elle a été d'autant moins appréciée que le chef de l'Etat n'a invité que les syndicats favorables, sur le principe, à une réforme systémique, même si l'Unsa, contrairement à la CFDT, n'était pas demandeuse d'une telle refonte.

"Ils ont fait un choix", a déclaré à Reuters le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, qui se dit pas "déçu" de ne pas avoir été invité. "Si la lecture, c'est entre gens qui s'inscrivent dans le cadre d'un système universel, moi je ne m'y inscris pas, je ne peux pas être jaloux", a-t-il dit.

L'Elysée a voulu éteindre le début d'incendie, en assurant qu'il ne s'agissait pas de rencontres exclusives et que les autres partenaires sociaux pourraient être bientôt reçus au même titre que Laurent Escure et Laurent Berger.

Qui plus est, Emmanuel Macron a fait un tour d'horizon des sujets sociaux de la rentrée et ne s'est pas cantonné au dossier des retraites, ajoute-t-on. Une information, qui a été confirmée par l'un des proches de Laurent Berger.

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"Ils ont abordé un ensemble de sujets, comme les urgences (à l'hôpital-NDLR) ou encore l'insertion pour les personnes les plus éloignés de l'emploi", deux dossiers qui faisaient partie de l'actualité lundi et mardi, a précisé cette source.

LA CFDT, UN PARTENAIRE STRATÉGIQUE

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le projet de loi sur la réforme des retraites vise à mettre fin au 42 régimes existants en créant un système universel par points en 2025 dans lequel "un euro cotisé donne les mêmes droits".

Pour les spécialistes du milieu social, le chef de l'Etat, durement éprouvé par la crise des "Gilets jaunes", ne veut prendre aucun risque pour la "mère" de ses réformes, dont le sujet a déjà donné lieu à d'importants mouvements sociaux en France en 1995, 2003 et 2010. FO et la CGT ont d'ailleurs déjà annoncé des manifestations les 21 et 24 septembre.

"On sort à peine d'une contestation sociale qui a commencé au mois de novembre", explique Stéphane Sirot, professeur à l'université Cergy-Pontoise. "Imaginer une réforme des retraites dans ce contexte-là, sans au moins une organisation syndicale majeure dans son sillage, serait vraiment hasardeux."

"Depuis 20 ans pratiquement, la CFDT est le partenaire privilégié des gouvernements pour les réformes des retraites. Ça avait été vrai en 2003, en partie pour 1995. Il n'y a qu'en 2010 ou la CFDT s'était inscrite dans un mouvement social unitaire."

Mais il aurait été embarrassant pour la centrale - qualifiée par ses détracteurs de "syndicat gouvernemental" -, d'être reçue seule.

Or, l'UNSA, davantage prompte à la discussion qu'à la contestation, s'inscrit dans la même lignée et a l'avantage d'être bien implantée au sein de la fonction publique. C'est le quatrième syndicat en importance dans le secteur, la première organisation à la RATP et l'une des principales à la SNCF.

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"C'est un syndicat qui monte, et maintenant, peut-être aussi le syndicat qui compte", s'est réjouit son nouveau secrétaire général, Laurent Escure.

Mais il dit vouloir juger le projet sur pièces. "Nous n'étions pas demandeurs d'une telle réforme. Le président de la République a ouvert le dossier. Si elle doit se mettre en place, on souhaite peser sur ses contours, sur la gouvernance, et sur la nouvelle architecture", a-t-il dit.

CHANGEMENT DE TON

Le soutien de l'UNSA n'est en effet pas acquis. L'UNSA-RATP a déjà appelé à faire grève, vendredi, aux côtés des autres syndicats représentatifs, pour que le gouvernement maintienne les avantages actuels du régime de retraites. Cette mobilisation devrait fortement perturber le trafic, selon la RATP.

"Ce qu'on demande, c'est que parallèlement à la concertation, ou dès que les contours de la loi seront connus, des négociations s'ouvrent dans les secteurs professionnels affectés afin de les protéger", dit Laurent Escure.

L'ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, dit noter chez Emmanuel Macron un changement de ton général à l'égard des syndicats. "Il est dans l'acte II de son quinquennat, où il veut laisser plus de place à la concertation", a-t-il dit à Reuters.

Interrogé mardi sur Europe 1, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dit vouloir y croire, après deux années de "tentative de passer outre les acteurs sociaux".

Le Premier ministre, Edouard Philippe, doit à ce titre présenter jeudi la méthode et le calendrier de la concertation qui s'ouvrira avec les partenaires sociaux, ainsi que la "concertation citoyenne" prévue à l'automne, afin de recueillir l'avis des Français sur les pistes avancées en juillet par le rapport du Haut commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye.

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(Avec Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

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