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Les nouvelles sanctions américaines contre l'Iran entrent en vigueur

Publié le 05/11/2018 07:24
Mis à jour le 05/11/2018 07:46
Donald Trump le 8 mai 2018, après avoir décrété le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien (Photo SAUL LOEB. AFP)
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Donald Trump le 8 mai 2018, après avoir décrété le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien (Photo SAUL LOEB. AFP)

Les Etats-Unis rétablissent lundi les sanctions contre les secteurs pétrolier et financier iraniens qui avaient été levées sous Barack Obama. C'est la concrétisation du retrait de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 annoncé par Donald Trump en mai.

"L'Iran va mal", a relevé le président américain dimanche. "Quand j'ai pris mes fonctions, juste avant, on pensait que l'Iran allait dominer tout le Moyen-Orient, ou allait le faire dans moins de quelques années, très vite. Plus personne n'en parle aujourd'hui".

Les sanctions américaines s'apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent actuellement avec l'Iran: les entreprises asiatiques ou européennes se verront interdites de marché américain si elles continuent d'importer du pétrole iranien, ou d'échanger avec des banques iraniennes ciblées par Washington. Beaucoup devraient choisir les Etats-Unis, ou l'ont déjà fait.

Huit pays bénéficieront toutefois d'une exemption pour le pétrole, dont la Turquie, et peut-être la Chine et l'Inde. La liste sera annoncée lundi.

Ce régime de dérogations est similaire à ce que les Etats-Unis pratiquaient de 2012 à 2015, avant l'accord sur le nucléaire iranien négocié sous Barack Obama. A l'époque, la Chine, l'Inde, la Turquie, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan ont notamment été épargnés de sanctions américaines, au motif qu'ils réduisaient progressivement leurs importations de brut iranien. Des années plus tard, l'administration de Donald Trump a repris la même justification.

"Il y a une poignée de pays qui ont déjà réduit de façon importante leurs importations de brut et ont besoin d'un peu plus de temps pour atteindre zéro, et nous allons leur donner ce temps", a dit le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans une interview dimanche sur la chaîne Fox.

Concernant les sanctions financières, il a redit que plus de 600 individus et entités en Iran seraient placés sur une liste noire, soit plus que ceux qui en avaient été retirés après la conclusion de l'accord de 2015.

Le but: "forcer le régime iranien à changer de comportement".

Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a dit la semaine dernière que les Etats-Unis souhaitaient déconnecter l'Iran du circuit bancaire international Swift, ossature du système financier mondial, comme c'était le cas de 2012 à 2016. De nombreux élus conservateurs américains le réclament. Mais Mike Pompeo n'a pas confirmé qu'une action serait prise pour tenter de forcer la main des dirigeants de Swift, une société de droit belge.

"Les banques iraniennes qui se livrent à des comportements sanctionnables seront sanctionnées par le département du Trésor, point final", s'est borné à répondre le secrétaire d'Etat.

- Tankers discrets -

En Iran, le retour des sanctions est interprété par le pouvoir comme la preuve que les Etats-Unis ne savent pas tenir parole.

"Ce nouveau président américain (...) a discrédité ce qui restait du prestige des Etats-Unis et de la démocratie", a tweeté samedi le guide suprême iranien, Ali Khamenei.

L'Union européenne a adopté un mécanisme pour permettre à ses multinationales de se maintenir en Iran, mais tout indique que ces sanctions auront un effet dissuasif conséquent. Airbus (PA:AIR) et Total (PA:TOTF) ont déjà annoncé leur retrait d'Iran.

Le 7 août, un premier volet de sanctions avait été rétabli par Washington, ce qui a poussé les constructeurs automobiles européens Daimler (DE:DAIGn) et PSA (PA:PEUP) à renoncer à l'Iran.

Les exportations de pétrole, qui assurent 40% des recettes de l'Etat iranien selon la Banque mondiale, ont déjà baissé de 2,5 millions de barils par jour à 1,6 million en septembre.

Pour continuer à écouler leur brut, les tankers iraniens se sont mis depuis quelques semaines à éteindre leurs transpondeurs afin de ne pas être repérés, mais des satellites les traquent.

Le premier marché pour le pétrole iranien est la Chine, suivie de l'Union européenne, de l'Inde et de la Turquie. Le Japon et la Corée du Sud ont quasiment réduit à zéro leurs importations.

Donald Trump est persuadé que la pression économique forcera les Iraniens à accepter ses conditions à un nouvel accord permanent sur le nucléaire, le texte de 2015 n'ayant posé des conditions que pour 10 ou 15 ans.

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