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Zone Euro: Une absente qui fait parler d’elle

Publié le 24/03/2013 10:33
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La croissance, les Vingt-Sept l’évoquent...

Dans les conclusions du Conseil européen des 14 et 15 mars, qui font onze pages, le mot « croissance » revient 27 fois. Il est, certes toujours question d’assainissement budgétaire, mais « axé sur la croissance », sous-entendu visant à un objectif d’équilibre structurel de long terme. Tout se passe donc comme si, dans un contexte de « stagnation de l’activité économique prévue en 2013 » et de « niveau intolérable » du chômage, les Vingt-Sept avaient voulu relativiser l’objectif de 3% de déficit public sur PIB.

Le Conseil, d’une part, prend la mesure de la vague de mécontentement populaire qui a sanctionné les gouvernements de bon nombre de pays en difficultés au cours des derniers mois (Grèce, Espagne, Portugal, et plus récemment Italie) sans épargner les pays du noyau dur, comme l’Allemagne où un nouveau parti anti-européen, « Alternative pour l’Allemagne », a tenu son premier meeting de campagne la semaine dernière. D’autre part, il permet à Angela Merkel de contenter à la fois son électorat, à quelques mois des élections générales et ses partenaires européens. En Allemagne, l’orthodoxie budgétaire demeure la règle d’or, à défaut de ne pas avoir encore transposé le Pacte budgétaire dans sa constitution. Le budget 2013 en est une parfaite illustration. Il reste axé sur la poursuite de la réduction des déficits, en dépit des appels répétés des partenaires européens en faveur de mesures de soutien à la croissance de la part de l’Etat fédéral. Au niveau européen, l’Allemagne fait preuve de souplesse et a consenti avec les autres Etats membres de la zone euro à accorder, la semaine dernière, un délai supplémentaire à la France et au Portugal pour ramener leur déficit budgétaire à 3% du PIB. Initialement prévu à 2013 pour la première et 2014 pour le deuxième, le retour dans les clous définis à Maastricht a été décalé d’un an dans le cadre de « l’assainissement budgétaire axé sur la croissance » (cf. Vue d’ensemble « Changement de focale » in EcoWeek du 15 mars 2013).

Il est toutefois trop tôt pour affirmer que le Conseil européen a changé de paradigme économique. En effet, la mise en œuvre d'une politique européenne de croissance et de l'emploi est loin d’être affaire conclue. Le communiqué évoque « les prochains mois », pour débattre de « certaines thématiques qui sont les mieux à même de favoriser la croissance et l'emploi ». En outre les discussions concernant la mise en œuvre du Pacte pour la croissance et l'emploi1 et l'évaluation des mesures définies par les États membres sont reportées à juin prochain.

... les enquêtes pas encore

Toutefois les résultats des enquêtes peinent à s’améliorer, tout en indiquant un ralentissement du rythme de contraction de l’activité au premier trimestre (indice PMI composite à 47,7 au T1 2013 après 1 En juin dernier, le Conseil européen s’est mis d’accord pour améliorer le financement de l’économie à hauteur de EUR120 mds pour des mesures immédiates de croissance. (cf. Vue d’ensemble « Forza Europa ! » in EcoWeek du 29 juin 2012) 46,5 au T4 2012). Mais après une embellie toute relative en janvier et en février, la confiance s’est à nouveau dégradée en mars, selon les résultats des enquêtes PMI. L’indice composite d’activité s’est inscrit à 46,5, en baisse de 1,4 point par rapport au mois précédent. La confiance a reculé dans l’ensemble des secteurs (-1,3 points dans le manufacturier et -1,4 dans les services) et en particulier dans la construction (-3,6 points). Plus décourageant encore est le repli des indicateurs les plus avancés de l’enquête PMI manufacturier (nouvelles commandes en baisse de 2,8 et commandes à l’exportation en recul de 3,4).

Mais cette fois-ci, l’Allemagne n’échappe pas à la morosité ambiante. L’indice composite allemand perd 2,3 points, tout en restant en zone d’expansion à 51. L’indice PMI manufacturier s’est replié, quant à lui, de 1,4 point et se retrouve ainsi en zone de contraction de l’activité pour le douzième mois consécutif à l’exception d’une brève incursion au-dessus de 50 en février. Il faut toutefois relativiser ces résultats à la lumière des dernières enquêtes nationales, ZEW et IFO, qui indiquent une pause en mars, après la forte amélioration de début d’année, plutôt qu’une brusque détérioration de l’activité. Les deux enquêtes demeurent ainsi cohérentes avec une progression du PIB au premier trimestre.

A contrario la détérioration de la confiance en France s’est limitée à un point. A 42,1, l’indice composite se retrouve néanmoins sur un plus bas depuis quatre ans. Les commentaires du secrétaire général de l’OCDE arrivent donc à point nommé. M. Angel Gurria a, en effet, insisté sur la nécessité pour la France de poursuivre sur le chemin des réformes déjà entreprises. Refusant d’opposer austérité et croissance, il a estimé que des pays, comme la France, pouvaient se donner un délai pour atteindre leurs objectifs de réduction du déficit, à condition de ne pas l’abandonner.
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