Alors que les États souverains, comme les États-Unis, songent à s’endetter sur de très longues durées, comme sur 50 ou 100 ans, pour profiter de taux d’emprunt historiquement bas, la société suisse d’assurance et de réassurance Swiss Re (SIX:SRENH) (ou Swiss Reinsurance Company) vient de placer une nouvelle obligation perpétuelle libellée en dollar.
En principe donc, compte tenu de son statut de dette perpétuelle, cet emprunt ne sera jamais remboursé. Mais en théorie seulement, car l’émetteur s’est réservé le droit de rembourser sa dette par anticipation, le 4 septembre 2024 à 100% du nominal. Jusqu’à cette date, le coupon est fixe à hauteur de 4,25% (par an). S’il n’exerce pas son call dans 5 ans, la rémunération devient alors variable, correspondant à un taux américain de référence – en fait, le taux d'un treasury bill générique avec une maturité égale à 5 ans en permanence – augmenté d’une prime de 2,864%.
Quoi qu’il en soit, l’obligation émise Swiss Re (SIX:SRENH) Finance Lux, une structure du groupe zurichois, offre pour l’instant un rendement de 4,20% jusqu’au 1er call (04/09/2024), sur base d’un prix d’achat de 100,24% du nominal sur le marché secondaire. Elle ne bénéficie d’aucun rating chez Standard & Poor’s.
Le groupe Swiss Re (SIX:SRENH) par contre est plutôt bien noté, avec une note de solidité financière à AA- chez Standard & Poor’s et Aa3 chez Moody’s, à chaque fois dans la catégorie « Investment grade ».
À propos de Swiss Re (SIX:SRENH)
Fondée en 1863 à Zurich, Swiss Re (SIX:SRENH) est présent dans l’assurance et la réassurance (grosso modo l’assureur des assureurs). Deuxième réassureur mondial, il rivalise avec des groupes comme Munich Re (DE:MUVGn), un autre acteur d’envergure mondiale du secteur.
Des catastrophes naturelles au changement climatique, du vieillissement de la population à la cybercriminalité, le groupe a pour ambition d’anticiper et de gérer les risques, en créant de nouvelles solutions pour ses clients. L’acteur suisse de la réassurance est présent à travers un réseau d’environ 80 bureaux dans le monde. Il a encaissé des primes nettes d’un peu plus de 34 milliards de dollars l’année dernière. Sa capitalisation boursière avoisine les 32 milliards de francs suisses (+/- 29,4 milliards d’euros).