L’avionneur canadien vient de placer pour un milliard de dollars de dette senior non sécurisée à 7 ans et au taux annuel fixe de 7,5%.
L’obligation, orientée en légère baisse dans les premiers échanges sur le marché secondaire, s’échange actuellement à un cours de 99,874% du nominal, portant le rendement à 7,52%.
L’emprunt, qui devrait disposer du rating Caa1 auprès de l’agence de notation Moody’s, soit une note très spéculative justifiant le niveau de rendement élevé, est disponible dès 2.000 dollars d’investissement.
Il est à noter que l’émetteur s’est réservé le droit de rembourser anticipativement l’obligation, selon les modalités définies dans la fiche obligataire.
Dans un communiqué, Bombardier (TO:BBDb) a indiqué que le produit net du placement devrait être affecté au financement d’une offre publique de rachat sur son obligation 4,75% échéant en 2019 et d’un capital en circulation de 600 millions de dollars, ainsi qu’aux besoins généraux de l’entreprise.
L’avionneur précise par ailleurs que si le montant final alloué au remboursement de l’emprunt 4,75% - 2019 représente moins que le capital global de 600 millions de dollars prévu, il a l’intention de rembourser par anticipation la totalité de ses titres 2019 en circulation, à l’aide d’une partie du produit net tiré de la nouvelle émission.
Une nouvelle commande de CSeries et des prévisions d’embauche
Après plusieurs restructurations et quelque 15.000 licenciements depuis 2015, les dernières semaines semblent plus douces pour Bombardier.
L’avionneur a en effet récemment informé d'une nouvelle commande pour ses avions CSeries, la deuxième depuis l’annonce mi-octobre de la prise de contrôle du programme par le constructeur européen Airbus (PA:AIR). Cette commande d’EgyptAir porte sur 24 avions moyen-courriers, dont 12 fermes, pour un montant estimé à 2,2 milliards de dollars.
Bombardier a également annoncé vouloir investir 65 millions de dollars dans une chaine d’assemblage à Montréal et embaucher 1.000 personnes d’ici 18 mois afin d’augmenter les cadences de production de son luxueux nouvel avion d’affaires Global 7000, dont la mise en service est prévue pour le second semestre de l’année prochaine.
Côté résultats, le groupe a clôturé les neufs premiers mois de l’année sur un chiffre d’affaires de 11,503 milliards de dollars, légèrement inférieur à celui de la même période un an plus tôt (11,959 milliards de dollars).
La perte nette s’est pour sa part réduite à 444 millions de dollars, contre 722 millions de dollars au terme des trois premiers trimestres de 2016.