Celui qui n’est autre que le deuxième groupe aéroportuaire à l’échelle européenne vient de solliciter les obligataires en levant 2,5 milliards d’euros. Un emprunt qu’Aéroports de Paris (Groupe ADP (PA:ADP)) a ventilé en deux tranches.
Au même titre qu’Engie (PA:ENGIE), Ahold Delhaize (BR:DELB) ou encore Nestlé qui font chacun l’objet d’un article sur Oblis, le groupe ADP a lui aussi dû proposer un rendement en nette hausse pour contenter les investisseurs.
Alors que ses taux de financement obligataires flirtaient encore avec les 1% avant la pandémie du Covid-19, le groupe aéroportuaire a dû proposer un coupon annuel de 2,125% pour l'emprunt qu’il s’engage à rembourser dans six ans. Cette même rémunération atteint 2,75% pour l’obligation à dix ans.
Le groupe ADP, qui aménage, exploite et développe les trois principaux aéroports parisiens (Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget), ainsi qu'une dizaine d'aérodromes d'aviation civile en Ile-de-France, a libellé ses obligations par coupures de 100.000 euros.
Des obligations qui peuvent compter sur un rating de qualité « Investment Grade » chez Standard & Poor’s, l’agence notant la dette senior de la société « A » (perspective négative).
On notera que ce rating vient d’être révisé d'un cran à la baisse (« A+ » précédemment), une décision qui découle de l’écroulement du trafic passager en lien avec l'épidémie de Covid-19. Ce jeudi, le groupe ADP a d’ailleurs annoncé la fermeture temporaire de l’aéroport d’Orly, et ce à compter du 31 mars.
Directeur général du gestionnaire aéroportuaire, Edward Arkwright, a précisé que le trafic avait chuté ce mardi de 92% à Orly et de 89% à Charles-de-Gaulle, après déjà -75% et -70% la semaine dernière.
Un géant du secteur
Avec plus de 108 millions de passagers sur Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, 2,2 millions de tonnes de fret et de courrier et près de 127 millions de passagers au travers d'aéroports gérés à l'étranger, le groupe ADP est le second groupe aéroportuaire européen.
Le groupe, dont les revenus ont atteint 4,7 milliards d'euros et le bénéfice net 588 millions d'euros l’année passée, tire plus de 40% de ses activités des prestations de services aéroportuaires.
Ceux-ci incluent la gestion du trafic aérien, la gestion des transports intermodaux et des terminaux, l’installation des infrastructures aéroportuaires, l’enregistrement et transfert des passagers, le traitement des bagages, la manutention des avions (nettoyage, guidage, assistance au placement et au démarrage, chargement et déchargement des aéronefs), etc.
Le solde des revenus est réparti entre l’exploitation d'espaces commerciaux et de services (magasins, restaurants…), la gestion immobilière ou encore, la gestion des aéroports à l'international.