Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
L’arrivée de Thales (PA:TCFP), l’électronicien spécialisé dans l’aérospatiale, la défense ou encore la sécurité au sein du CAC40 est une juste récompense. Le groupe pèse en effet près de 23 milliards d’euros en Bourse suite notamment à une envolée de plus de 140% en l’espace de cinq ans.
Par ailleurs, ses performances économiques plaident largement en sa faveur. Sur 2019, le groupe vise ainsi un résultat d’exploitation autour de 2 milliards d’euros, une croissance organique entre 3 et 4% ou encore des prises de commandes supérieures à 18 milliards d’euros..
Enfin, une fois n’est pas coutume, la Bourse accueille un nouveau venu qui, avec un PER de 16, n’est pas survalorisé. Certes, ce n’est pas donné mais cela laisse tout de même une marge de progression d’au moins 10% pour le titre, ce qui est un minimum.
L’automobile réduite en peau de chagrin, le secteur de la défense se renforce
Le CAC 40 rabat donc ses cartes avec la sortie de Valeo (PA:VLOF), assez logique dans la mesure où sa capitalisation suite à ses déboires boursiers était retombée sur des niveaux de 6,3 milliards d’euros. Le secteur automobile voit ainsi sa pondération dans l’indice se réduire fortement à 3,2%, comptant simplement sur Michelin (PA:MICP), Renault (PA:RENA) ou encore Peugeot (PA:PEUP).
A l’opposé, la défense monte en puissance avec l’intégration de Thales – qui a largement sa place dans ce secteur – au sein du CAC. Un renforcement dû également à la hausse continue d’Airbus (PA:AIR) depuis le début de l’année, plus forte progression du CAC 40.
La pondération conjuguée d’Airbus, Safran (PA:SAF) et du nouveau venu Thales s’élève à plus de 10%, ce qui place la défense devant le secteur bancaire. En effet, les pondérations cumulées de Crédit Agricole (PA:CAGR), Société Générale (PA:SOGN) ou encore BNP Paribas (PA:BNPP) représentent seulement 6,4%, un chiffre historiquement bas…
Cependant, l’irruption des fintech et des taux d’intérêt proches de zéro laissent le secteur en proie à de vives incertitudes économiques.
Le CAC 40 est toujours tiré par le secteur du luxe avec une pondération de 18,6%. Et encore, je n’ai pas volontairement mis L’Oréal, le leader mondial des cosmétiques dans cet échantillon, alors que le luxe monte en puissance dans ses activités, et ses ratios boursiers, avec un PER de l’ordre de 30, le rapprochent de plus en plus d’un géant du luxe.
A noter également que Worldline va quitter le prestigieux CAC 40, une sortie attendue puisque ce dernier comptait 41 valeurs depuis la séparation de l’entreprise spécialiste des paiements et transactions d’avec sa maison mère Atos (PA:ATOS).
Pour tout vous avouer, je ne boude pas mon plaisir dans la mesure où sur tous les plateaux de télévision en 2017 (les replay le confirment), j’avais appelé de mes vœux une entrée au CAC40 de Dassault Systèmes (PA:DAST) (validé en septembre 2018) et de Thales.
Quels seront les prochains entrants ? ADP (PA:ADP) ? Teleperformance (PA:TEPRF) ? Bolloré ? Edenred (PA:EDEN) ? Faites vos jeux… Réponse dans quelques mois.