Tesla (NASDAQ:TSLA) poursuit sa remontée boursière à Wall Street, alors que le constructeur de la Silicon Valley a annoncé mardi soir un plan de restructuration organisationnelle, qui se soldera par le licenciement de plus de 4.000 employés.
Dans un courriel adressé au personnel, Elon Musk, patron de la marque, a ainsi annoncé que Tesla allait se séparer d’environ 9% de ses forces vives, le constructeur entendant réduire ses coûts et devenir rentable durablement, lui qui n’a jamais été bénéficiaire en quinze années d'existance.
Le milliardaire d'origine sud-africaine a précisé que ces licenciements cadraient avec la simplification de la structure de gestion de l’entreprise promise le mois dernier, et que ces compressions d’emplois ne toucheraient pas la production, et donc la capacité du groupe à atteindre ses objectifs d’assemblage de sa berline Model 3, fer de lance de la marque.
"Tesla a grossi rapidement ces dernières années, et à cause de cela, plusieurs rôles et fonctions ont été dupliqués. Même s’ils avaient du sens jadis, ces postes sont difficiles à justifier aujourd’hui", a justifié Elon Musk.
Wall Street a en tous les cas salué cette annonce, elle qui avait déjà été rassurée la semaine passée en marge de l’assemblée générale de la société. A cette occasion, Elon Musk avait renouvelé sa confiance dans la capacité de son groupe à atteindre ses objectifs de production pour sa Model 3.
A savoir, être capable d’atteindre, d’ici à la fin du mois de juin, une vitesse de croisière de 5.000 unités produites chaque semaine, la cadence s’élevant déjà à 3.500 voitures, s’était félicité l’entrepreneur.
Pour rappel, alors que Tesla a reçu 450.000 commandes pour ce modèle, moins de 10.000 véhicules avaient été produits au premier trimestre de l'année, très loin en-dessous des attentes..
Les marchés rassurés ?
L'action avait alors bondi de plus de 10%. Hier encore, elle clôturait sur une hausse supérieure à 3%, portant à 9% ses gains depuis le début de l’année.
Sur le marché secondaire, après avoir touché un plus bas de 87% fin mai, l’obligation 5,30% - 2025 se traite désormais autour des 92% du nominal, en hausse de cinq points, avec un rendement annuel jusqu’à l’échéance ramené sous les 7%.
Libellée par coupures de 2.000 dollars, cette obligation de type senior non-sécurisé est notée « B- » en catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.