En marge de la volatilité sans précédent qui anime les marchés, les rendements des obligations de bonne qualité (Investment Grade) augmentent et il est désormais possible de trouver des niveaux de rémunération attrayants pour cette classe d’actifs.
Pour les épargnants qui voudraient se positionner sur une obligation de bonne qualité, c’est-à-dire dont le rating est compris entre « BBB- » et « AAA », nous avons épinglé ce mardi l’obligation que Renault (PA:RENA) s’engage à rembourser dans cinq ans et dont le rendement a triplé en l’espace de quelques semaines à peine.
Notée « BBB- » et accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupures de 1.000 euros, elle permet de tabler sur un rendement de près de 3%, sur base d’un cours de 90% du nominal.
Un cours nettement sous le pair donc et qui rend le titre fiscalement attractif pour l’investisseur résident belge. Pour mémoire, acheter une obligation sous les 100% du nominal permet de réaliser une partie du rendement offert par l’obligation en exemption d’impôt.
L’industrie automobile particulièrement affectée
Avec le secteur du tourisme (croisière, aviation, hôtellerie), l’industrie automobile est particulièrement affectée par la propagation du Covid-19 et les mesures exceptionnelles prises pour l’endiguer.
Une situation qui conduit la plupart des grands noms de l’industrie à annoncer la fermeture temporaire de sites de production. Pour sa part, Renault a décidé ce lundi de l'arrêt de la production dans toutes ses usines françaises et certaines en Espagne.
Des décisions qui contrastent avec le retour à la normal en Chine, où il y a quelques semaines, la marque au losange avait suspendu ses activités industrielles.
Allié au géant chinois Dongfeng dans la région, Renault dispose de centres de production dans la ville de Wuhan et plus largement dans la province du Hubei, l'épicentre de l'épidémie qui, selon le président chinois Xi Jinping, serait "pratiquement jugulée".
Il y a quelques jours, les autorités chinoises ont ouvert dans ce sens la voie à une reprise des activités industrielles dans cette région. Renault pourrait y reprendre ses activités cette semaine.
L'arrêt de la production est naturellement un coup dur pour Renault qui a bouclé dans le rouge son dernier exercice annuel (perte de 141 millions d’euros, contre un bénéfice de 3,3 milliards en 2018), une première depuis dix ans.
En 2019, année qui correspondait au premier plein exercice du constructeur sans Carlos Ghosn, Renault a écoulé 3,75 millions de véhicules, soit 3,4% de moins en glissement annuel, pour un chiffre d’affaires de 55,5 milliards d’euros.