Obtenir 40% de réduction
💰 Buffett investit $6.7 Mds sur Chubb. Copiez son portefeuille gratuitement avec l'outil "Idées" d'InvestingProCopier Portefeuille

Quand les plans de sauvetage d’une banque ne marchent pas

Publié le 26/06/2017 12:18
POP
-

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Ah… ! L’union bancaire, les nouvelles règles de sauvetage des banques en difficulté, la grande première si prometteuse de Banco Popular (MC:POP) par Santander en Espagne qui soulageait tout le système… ! Patatras… l’impitoyable réalité a rattrapé les bonnes intentions de façade du gouvernement italien, démenti les communiqués lénifiants de la BCE qui se félicitait de la façon dont elle avait réglé le problème BPOC. La décision a été prise de liquider deux banques zombies : Banca Veneto et la Banca Popolare di Vicenza après l’échec des tentatives d’adossement ou de reprise.

Ce ne sont que deux petites banques régionales qui représentent un actif combiné de 60 Mds€. Ce chiffre ne vous parle pas ?

C’était le montant de dettes jugées « à risque » supportées par la Grèce lorsqu’avait éclaté la crise en 2010… L’Allemagne jugea alors que ce montant était trop considérable pour qu’on se permette de tirer un trait dessus ! Avec les deux petites banques italiennes, les 60 Mds€ passent à la trappe, le contribuable paiera, une nouvelle fois : il va lui en coûter 11 Mds€, et ce n’est qu’un hors d’oeuvre ! Cela fait un an que ma collègue Simone Wapler et moi-même alertons nos lecteurs sur le risque bancaire. Vous croyez votre argent à l’abri dans votre banque ? C’est FAUX ! Vous pouvez vous le faire confisquer, il peut servir à renflouer votre banque ! Simone a d’ailleurs rédigé un livre sur le sujet et nous avons réalisé une interview ensemble. Je vous laisse la découvrir pour en savoir plus :

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

La BCE explique qu’elle lâche cette fois les deux petites banques par la violation à maintes reprises de ses exigences de fonds propres. La réalité est que les liquidités injectées par le fonds Atlante (la bad bank parrainée par le gouvernement italien et immatriculée au Luxembourg, chargée de porter les actifs toxiques) n’ont pas suffi. En 2015, Atlante avait investi environ 3,5 Mds€ dans Banca Veneto et Banca Popolare di Vicenza, mais la situation financière de ces deux banques s’est encore détériorée en 2017 et JP Morgan – qui avait été recruté pour sauver les deux banques italiennes via un adossement – selon toute vraisemblance, a jeté l’éponge, tout le monde sachant que ces dossiers étaient trop pourris. Avec un réalisme et un sens du devoir qui forcent le respect, le ministre italien de l’Economie Pier Carlo Padoan avait affirmé l’an passé que pas un euro de plus ne devrait être injecté dans les banques vénitiennes… Mais toutes ces paroles creuses sont balayées et plus ça change, moins ça change : le contribuable paiera !

La seule question qu’il faille se poser maintenant c’est : à qui le tour ?

Vous en aviez rêvé ? Ce n’est pas près d’arriver

Et pour terminer, revenons en quelques lignes sur la visite d’Emmanuel Macron en Allemagne. Le titre du magazine Le Point est le seul qui ose suggérer que ce fut une nouvelle humiliation pour un dirigeant français : « Macron au sommet de l’UE : premiers échanges, premier revers ». Revers en effet sur la question des travailleurs détachés : une bonne partie de la compétitivité allemande reposant dessus, c’est « nein », pas question de revenir là-dessus, ni sur les traités en vigueur. L’Allemagne veut bien tolérer une « évaluation » au cas où… mais il n’y aura pas forcément de remise à plat si des abus sont démontrés.

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Une évaluation pourra également être diligentée en ce qui concerne la demande française de protection de nos entreprises contre des acheteurs asiatiques (le terme de prédateurs serait plus approprié). Là encore, Angela Merkel estime qu’en matière de commerce international et de circulation des capitaux, l’Europe doit se conformer aux règles de l’OMC… et la France de Macron également. Enfin, Emmanuel Macron estime que la France et l’Allemagne doivent parler d’une même voix… mais Angela Merkel a bien fait comprendre que c’est la sienne qui doit être entendue. Normal, elle est à 3 mois des législatives (mais nous parions qu’elle continuera de se comporter de la même manière une fois élue !). Jupiter voit son pouvoir se briser au contact du monothéisme européen… qui est surtout germanique, les Grecs tombés de l’Olympe vers l’Hadès peuvent en témoigner.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés