Obtenir 40% de réduction
💰 Buffett investit $6.7 Mds sur Chubb. Copiez son portefeuille gratuitement avec l'outil "Idées" d'InvestingProCopier Portefeuille

Obama remporte une bataille … mais pas la guerre !

Publié le 31/12/2012 11:24
EUR/USD
-
UBSN
-
AURA
-
FOX
-
DU
-
NWSA
-
ALCIS
-
NOTE
-
EUR/USD : Les grands axes du jour

Mur budgétaire, échéances de fin d’année et petites déclarations. Voilà encore une fois le « cocktail » qui agite les marchés pour cette dernière séance de 2012. Hier ; Lindsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud a déclaré « Je pense que personne ne veut monter sur le mur, que nous pouvons l’éviter » auprès de Fox News. Selon M. Graham, les chances qu’un accord a minima soit trouvé autour du mur budgétaire américain dans les prochaines heures sont fortes. Néanmoins, cet accord est et restera un accord a minima. Autrement dit, le problème de fonds ne sera en rien résolu dans l’immédiat et le pansement provisoire de 200 milliards de dollars évoqué la semaine dernière ne garantit pas au Congrès américain de trouver une « réelle » résolution au fiscal cliff sous les deux prochains mois.

Car il est évident qu’aucun membre de la classe politique américaine ne souhaite que l’économie de la première puissance mondiale sombre dans la récession avec pour effet immédiat un ralentissement conséquent de la croissance mondiale. Les petites phrases de cette nature seront donc au rendez-vous dans les prochaines séances. Et il faut s’y attarder. Il faut s’y attarder car elles sont souvent plus révélatrices pour les cambistes que les éléments fondamentaux... Reste à savoir si les éléments de résolution seront absorbés par les marchés avant leur évocation « officielle ». Les petites phrases peuvent grandement rapprocher le momentum comme ce fut le cas lors du dernier versement de la tranche d’aide à la Grèce. Les enjeux de ces deux dossiers sont différents mais le mécanisme est le même.

Lindsey Graham a également concédé ce que les relais considèrent déjà comme une victoire : « Barack Obama obtiendra une hausse des taxes sur les revenus les plus aisés ». Cet élément est central dans les distensions qui agitent Démocrates et Républicains. Du lest est donc lâché par le camp républicain face à la pression de l’échéance et aux effets déjà remarquables du mur budgétaire sur l’économie américaine quant à la capacité des entreprises à emprunter. Certains parlent déjà d’un véritable basculement dans la logique politique américaine. D’autres diront que ce point est mineur et qu’il est inévitable compte tenu du poids écrasant de la dette. Quel que soit le parti opté, la dette américaine restera à un niveau extrêmement élevé et ce, que l’accord obtenu soit majeur ou dérisoire, car là est le véritable enjeu, tant pour l’économie américaine que pour l’état des marchés mondiaux.

Mais une concession de cette nature, aussi majeure soit-elle ne sera sans doute pas suffisante. En effet, le Sénat américain peut trouver un accord bipartisan mais la Chambre des Représentants peut en être incapable car les Républicains y sont majoritaires. Comme en France, les deux Chambres doivent valider le texte final pour qu’il soit appliqué. Monsieur Graham a averti « Je veux voter pour cet accord, même si je ne l’apprécie pas, parce qu’il y a là beaucoup d’enjeux pour le pays ». Les concessions ne devront donc pas s’arrêter au choix des sources de nouvelles taxations, elles devront reposer sur un intérêt bien supérieur.

Le langage est guerrier, et la « bataille » évoquée par Lindsey Graham portera désormais sur le niveau légal d’endettement américain : « Cet accord n’aura pas d’impact sur la question de l’endettement, ce sera une victoire politique pour le président et j’espère que nous aurons le courage de nos convictions lorsqu’il faudra nous battre en tant que Républicains sur la question du relèvement du plafond de l’endettement, mais chapeau bas, au président, il a gagné ». Une bataille a été remportée par Obama, mais la guerre n’est pas encore gagnée !

On voit donc venir un nouveau chiffon rouge que vont prochainement agiter les marchés. De la même manière que pour les précédents sujets abordés durant 2012, une peur est créée face à une inévitable échéance. Une solution est trouvée par la classe politique, les petites phrases fusent et les marchés se rassurent. Nous pouvons donc anticiper très facilement qu’à l’issue de l’accord que trouvera le Congrès américain dans les prochaines heures, la peur du niveau d’endettement sera la nouvelle préoccupation des marchés. Il y a une part de légitimité dans ces peurs dans la mesure où les fondamentaux sont catastrophiques. Mais ces peurs semblent, aux yeux des marchés, purement passagères ... jusqu’à la prochaine.

Mais imaginons qu’aucune réelle solution ne soit trouvée au fiscal cliff. A quelles conséquences faudrait-il s’attendre ? Une chute de la valeur du dollar face aux autres devises monétaires, un effondrement des indices boursiers US, une très forte baisse des dépenses publiques aux Etats-Unis, une hausse importante des impôts sur les citoyens américains et une diminution de la consommation du fait du ralentissement de la croissance. La dernière conséquence peut être extrapolable au niveau mondial du fait de l’ampleur de l’économie américaine au niveau international. Seul point positif en vue, un tel scénario permettrait aux responsables politiques américains de limiter les effets négatifs du fiscal cliff. Un retour à la récession donnerait en effet un certain crédit au gouvernement Obama pour réformer en profondeur une économie qui en a besoin, d’autant plus au terme d’un second mandat qui marquera en toute logique la fin de l’ère Obama à la Maison Blanche.

La volonté actuelle de Barack Obama est de limiter au maximum une hausse des impôts sur les classes moyennes américaines. Un texte sera « au plus tôt proposé » par M. Obama selon l’interview qu’il a concédé à la chaîne américaine NBC avant-hier. Mais que le fiscal cliff soit résolu ou non, la peur du niveau d’endettement légal des Etats-Unis semble bien plus légitime car les conséquences d’un défaut de paiement de la première économie mondiale et sa potentielle impossibilité de se financier sur les marchés seraient absolument catastrophiques pour l’économie mondiale. En 2011, le Congrès avait lourdement peiné avec la Maison Blanche à trouver un compromis autour du relèvement du plafond d’endettement des Etats-Unis. Les investisseurs n’ont pas oublié la réaction de l’agence de notation Standard & Poor’s qui avait abaissé la note souveraine des Etats-Unis en retirant au pays son triple A. Jonathan Golub d’UBS Research conclue en évoquant hier « Si tout cela continue et qu’au final, nous nous retrouvons avec une dégradation de la note souveraine américaine, le risque n’est pas de perdre 2,5%, le risque c’est de perdre 10,5% » sur les indices boursiers américains.

Les éléments contextuels du jour

Nouveau record en vue pour les exportations allemandes

Selon Anton Börner, les exportations allemandes devraient enregistrer un niveau record en 2013 en grande partie grâce à la demande croissante des pays asiatiques : « Nous nous attendons en 2013 à une progression allant jusqu’à 5% pour les exportations, à 1.158 milliards d’euros, et une hausse de 5,5% des importations à 980 milliards d’euros ». L’année 2012 a vu l’Allemagne atteindre un précédent record d’exportation à 1.103 milliards d’euros soit un excédent commercial de 174 milliards d’euros malgré la crise de la dette souveraine dans la zone euro.

Fitch : Perspective négative de la Caisse des dépôts

La Caisse des dépôts et consignations a vu son triple A basculé en perspective négative par Fitch Ratings. L’agence a précisé que si la note souveraine de la France était dégradée en 2013 (ce qui a déjà été évoqué à de multiples reprises par Fitch...) celle de la Caisse des dépôts serait « automatiquement » abaissée. Il y a quelques jours, la démarche envers la note souveraine française fut semblable. Les probabilités d’un tel abaissement en 2013 sont donc légèrement supérieures à 50%. Fitch est la dernière des trois grandes agences de notation à ne pas avoir encore dégradé la note souveraine française en lui faisant perdre son Triple A. En 2012, Standard & Poor’s puis Moody’s avaient dégradé la France.

Mario Monti fonde sa coalition

Suite à sa démission du gouvernement italien, Mario Monti a annoncé vendredi dernier son engagement direct dans la campagne des élections législatives italiennes de février prochain en tant que chef de la coalition centriste. L’autre retour attendu aux affaires politiques est celui de Silvio Berlusconi qui évoque le « piège » que tend Mario Monti aux Italiens par sa volonté de gouverner à nouveau le pays.

Le point technique du jour

Le point technique du jour se focalisera sur la parité EUR/USD.

Niveau actuel

Le niveau actuel d’EUR/USD au moment de la rédaction de cette analyse est à 1,3195.

Applications CFD/Options Binaires

Via un CFD indexé à EUR/USD, la méthode présentée ci-dessous nous indiquait entre autres un signal permettant un récent gain de 20 pips en ce début de séance, cette position n’est plus exploitable mais un signal haussier semble se former. D’autres opportunités étaient facilement détectables pour un trading sur CFD et/ou sur Options Binaires (voir graphique).

Une analyse accessible au plus grand nombre pour la détection des mouvements du sous-jacent peut reposer sur deux Moyennes Mobiles Exponentielles et sur un RSI (5) (voir graphique). Cette technique particulièrement simpliste ne doit pas être utilisée si une publication majeure doit être révélée sous une heure et n’est recommandée que dans les heures d’ouverture et de bonne volatilité du sous-jacent. Quand les deux Moyennes Mobiles Exponentielles constituent un empilement haussier et que l’oscillateur franchit le cap des 60, un signal de poursuite haussière est donné. A l’inverse, quand les deux Moyennes Mobiles Exponentielles constituent un empilement baissier et que le RSI (5) casse le cap des 40, une baisse est attendue. Les points de sorties peuvent être indiqués par le changement de tendance des Moyennes Mobiles.

Supports / Résistances

Le point pivot du sous-jacent est à 1,3235.

Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 1,3235 avec des cibles à 1,3260 et à 1,3285 par extension.

Sous le seuil des 1,3235, les cibles envisageables à la vente sont à 1,3170, puis à 1,3145 par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.

XTB France
X-Trade Brokers DM S.A. fournit uniquement un service d’exécution d’ordre. Les informations de marchés et les analyses fournies restent à titre indicatif et ne doivent pas être interprétées comme un conseil, une recommandation ou une sollicitation d’investissement. X-Trade Brokers ne peut être tenu responsable de l’utilisation qui en est faite et des conséquences qui en résultent, l’investisseur final restant le seul décisionnaire quant à la prise de position sur son compte de trading XTB.
Chart <span class=EUR/USD 311212" title="Chart EUR/USD 311212" width="3134" height="775">

Publicité tierce. Il ne s'agit pas d'une offre ou recommandation d'Investing.com. Lisez l'avertissement ici ou supprimez les pubs .

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés