Voilà un lundi de pluie qui rime avec ennui, où le CAC40 végète depuis 9h10 entre 4760 et 4770. Un marché où « rien ne fait rien » et où « rien ne sert à rien » !
Il était tout à fait inutile de se lever aux aurores et de concocter un plan de trade à tout casser puisque préparer un flanc au caramel aurait eu à peu près autant d’efficacité. En revanche, ceux qui se sont couché un peu tard -disons après minuit dimanche… donc ce lundi après 0h01- ont assisté à du « furieux », de l’inconcevable.
Le CAC40 s’est transformé dès 0h00’01 en fusée (non en missile sol-air) avec +50points sur le contrat décembre à la reprise des cotations.
Quelques minutes plus tard, le CAC40 culminait à 4850 (+80 points par rapport à la clôture de vendredi), au prétexte que l’envol du pétrole (+5% vers 54,4 sur le NYMEX) allait booster Total (PA:TOTF) et autres Technip (PA:TECF), que le gouvernement italien allait sauver BMPS, puis Ubi Banca, Unicredit (MI:CRDI), Banca Popolare… et une myriade de petites banques régionales, avec l’aide du Qatar qui se voit décerner un brevet de sauvetage des canards boiteux de la finance.
Imaginez la nuit de cauchemar des vendeurs qui avaient « shorté » le CAC40 vendredi vers 4.780 et qui avait placé un « stop » au-dessus de 4.800 « au cas où » (exécuté autour de 4.825) puis qui ont vu le CAC retomber ensuite sous les 4800 vers 8h00 puis sous 4760 peu avant l’ouverture de Wall Street.
Ce « marché » n’est qu’une « machine à fracasser les vendeurs »
Il suffit de repérer une bonne source de troubles et d’incertitudes, voir de détecter un scénario « pire que prévu » et d’acheter comme une brute dès que la mauvaise nouvelle se matérialise, même si elle est destructrice de valeur. Car la réalité quotidienne, c’est que l’argent se gagne en détruisant le consensus (vu que les nouvelles sont majoritairement mauvaises, les paris contrariens sont les plus nombreux).
Vu que plus personne ne joue, sauf avec une très bonne raison de le faire, il faut distribuer une bonne main aux joueurs (par exemple une paire d’as) pour qu’ils misent le peu qu’ils ont… avant de les plumer avec un brelan de 2.