"La crainte d’élections anticipées en Italie a jeté un froid sur les marchés européens dès leur ouverture hier. Dans un contexte où les sondages affichent une percée du mouvement antisystème cinq étoiles et face à la situation fragile du système bancaire italien, cette perspective rend les marchés nerveux. C’est assez logiquement que les banques sont les plus impactées. Autre mauvaise nouvelle pour ce secteur, la dégradation par Deutsche Bank (DE:DBKGn) de sa recommandation sur le secteur à « sous-performer » qui a aussi pénalisé les valeurs bancaires. Sur le plan macroéconomique, l’inflation allemande a déçu. Ce chiffre décevant renforce en revanche les propos de Mario Draghi en faveur du maintien d’une politique accommodante. L’inflation en Zone Euro qui sera publiée aujourd’hui sera donc également scrutée avec attention. Malgré ces nouvelles décevantes, les marchés n’ont pas cédé à la panique et affiche une belle résistance. Il n’y a pour le moment pas d’alerte particulière mais attention à l’accumulation de mauvaises nouvelles ou autres facteurs de stress."
Les derniers faits marquants :
La Russie et l'Arabie saoudite ont fait l'éloge de leur partenariat sur le pétrole et sur la Syrie mardi. Le président russe, Vladimir Poutine, a fait l'éloge du Prince héritier adjoint Mohammed bin Salman, qui s'occupe de la défense et de l'énergie du Royaume. C'était la deuxième rencontre entre les deux hommes au cours de la dernière année à la suite d'une rencontre révolutionnaire en Chine, où Poutine et le Prince Mohammed ont montré les premiers signes que les deux plus grands exportateurs de pétrole du monde pourraient conclure un accord pour soutenir les prix du pétrole. Pourtant, la campagne militaire russe en Syrie pour soutenir le président Bachar al-Assad au cours des deux dernières années a effectivement opposé le Kremlin à une confrontation militaire directe avec l'Arabie saoudite alors que le Royaume sunnite a longtemps lutté pour une sortie d'Assad.
Les dépenses de consommation des États-Unis ont enregistré leur plus forte augmentation en quatre mois en avril et l'inflation mensuelle a rebondi, indiquant une demande intérieure solide qui pourrait permettre à la Réserve fédérale d'augmenter les taux d'intérêt le mois prochain. Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique des États-Unis, devraient rester solides dans le sillage d'autres rapports mardi qui ont montré une confiance parmi les ménages toujours à des niveaux élevés malgré un certain ralentissement ce mois-ci et une hausse importante du prix des maisons en mars. Le Département du commerce a signalé que les dépenses de consommation ont augmenté de 0,4 % le mois dernier après un gain révisé de 0,3% en mars, alors que les ménages dépensaient davantage sur les biens et les services.
A suivre aujourd'hui :
L’agenda macroéconomique sera chargé. La matinée sera essentiellement marquée par la publication de l’inflation en Zone Euro, indicateur central dans la stratégie de la BCE. Côté américain, le PMI de Chicago sera dévoilé à 15h45 et en début de soirée, la FED publiera son Livre Beige.