Hier soir, la bourse de New York a terminé en baisse, plombée par le vent de panique qui a soufflé sur l'Europe à mesure que les taux obligataires espagnols s'envolaient, les investisseurs américains limitant toutefois les pertes.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a abandonné 0,79% à 12.721,46 points, et le Nasdaq, 1,20% à 2890,15 points. L'indice S&P 500 a cédé 0,89% à 1350,52 points.
Les mauvaises nouvelles se succèdent, et pour autant rien n'a vraiment changé sur le front européen. Ce qui effraie les investisseurs, c'est que Madrid semble avoir besoin d'un plan de sauvetage global. Jusqu'à présent, Madrid a seulement demandé, et obtenu, une aide pour ses banques, allant jusqu'à 100 milliards d'euros. Mais loin d'être rassurés par l'approbation des modalités de ce plan de secours, les investisseurs se sont surtout inquiétés de la demande d'aide le même jour de la région de Valence, une des plus importantes du pays. Ce regain d'inquiétude s'est traduit par l'envol des taux d'intérêts à 10 ans de Madrid, qui atteignaient lundi 7,44%. Ces taux sont jugés insoutenables sur la durée. Toutefois, les investisseurs se sont rendu compte que cette baisse, conjuguée à celle de vendredi, était bien trop forte ; Rien n'était dirigé par les marchés américains mais seulement par la Grèce, l'Espagne et la Chine. En effet, aux craintes pour l'Europe, se sont ajoutées des informations négatives en provenance de Chine. La deuxième puissance économique mondiale continue à inquiéter au sujet de son ralentissement économique…
Le Nikkei pâtit une nouvelle fois des vives inquiétudes en Europe
Ce matin, la bourse de Tokyo a terminé en léger recul de 0,24%, sur un marché toujours miné par la force du yen liée aux incertitudes concernant la crise de la dette en Europe.
- L'indice Nikkei 225 a perdu 20,23 points à 8488,09 points. L'activité a été plutôt faible avec 1,54 milliard de titres échangés sur le marché.
Pour expliquer ce nouveau revers à la bourse de Tokyo, on a tendance à penser que c'est clairement l'Europe qui pèse le plus sur les marchés. De plus, le yen, qui avait atteint lundi son plus haut niveau en près de douze ans face à la monnaie européenne, s'est légèrement replié mais restait sous la barre des 95 yens pour un euro, un niveau très pénalisant pour les exportateurs japonais. L'euro pâtit de la dégradation de la situation financière de l'Espagne, où les taux d'emprunt atteignent des sommets. L'agence de notation Moody's a aggravé le pessimisme des investisseurs en abaissant à négative la perspective de la note de l'Allemagne, premier pas vers la perte du triple A dont jouit actuellement la première économie européenne. Les actions des groupes japonais dépendants du marché européen ont connu une nouvelle mauvaise journée. Canon a perdu 1,46%, Olympus 2,82%, Nintendo 2,13%. Rien ne semble donc réglé pour les investisseurs asiatiques, qui ont toujours le regard porté sur l’Europe, moteur important de leur économie.
Paris sans direction après un « black Monday »
Après un lundi noir, la bourse de Paris s'inscrivait à l'équilibre en début de matinée, dans un marché fragile et confronté à un nouveau choc avec l'abaissement par Moody's des perspectives de dette sur trois pays européens dont l'Allemagne. A 10h30, le CAC 40 prenait 0,06% pour s'inscrire à 3103,34 points. Les inquiétudes sont identiques aujourd'hui, mais les investisseurs vont devoir absorber en plus un nouveau défi après la décision de Moody's d'abaisser de stable à négative la perspective de la dette publique de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg. L'agence de notation a justifié sa décision par l'incertitude croissante sur l'issue de la crise de la dette en zone euro. Cette décision ne peut qu'alimenter l'inquiétude et la volatilité des marchés. Mais pour l'instant la cote parisienne est soutenue par des rachats opportunistes. Maintenant, les Européens n'ont plus le choix, ils doivent avancer rapidement, s’ils ne veulent que la contagion de la crise ne se propage aux pays dit « solides » économiquement et structurellement parlant. Les investisseurs attendent dans la matinée l'émission de bons du Trésor à 3 et 6 mois de l'Espagne, pays en pleine tourmente financière et qui emprunte à des taux longs proches de 7,5%. Madrid va tenter de placer 2 à 3 milliards d'euros.
Indicateurs économiques :
Nous n’attendons aucune annonce économique majeure pour la séance d’aujourd’hui. Bonne journée à tous et bon trading !