Carton jaune : ORCHESTRA-PREMAMAN file un mauvais coton
Orchestra-Premaman (PA:KAZI) est une société positionnée dans les produits pour bébé et la maternité ou dans les habits d’enfants. Un leader sur son secteur, mais pourtant, les actionnaires qui, en septembre dernier, ont souscrit à l’augmentation de capital de à 15,65 € doivent s’en mordre les doigts à l’heure actuelle… Et pour cause !
Depuis cette date, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées : le directeur général, Philippe Thirache, a été remercié par le conseil d’administration et, sur le premier semestre 2016-2017, le groupe essuie une perte nette de 7,7 M€ (contre 6,1 M€ de bénéfices 1 an plus tôt… !). Bien entendu, il y a toujours une explication à tout et, pour la direction, cette contre-performance est dûe à la hausse du dollar et de ses charges – liées notamment à la mutation de son parc de magasins.
Mais, les investisseurs, qui n’ont que faire de ce genre d’explications, ont sévèrement sanctionné le titre lors de ce mauvais newsflow.
Depuis, on apprend que le groupe va fusionner avec l’américain Destination Maternité (NASDAQ:DEST), créant ainsi un groupe de spécialisé dans les vêtements et équipements en puériculture. Le nouveau groupe sera détenu à 72% par Orchestra et à 28% par Destination… et générera 1,1 Mds$ de chiffre d’affaires. Les synergies attendues devraient être de l’ordre de 15 à 20 M$ en année pleine dans les trois ans.
Curieusement cette opération n’entraine aucun impact sur le cours de Bourse. Le titre a seulement gagné 1,5% depuis cette annonce, comme si les actionnaires, échaudés par des mauvaises nouvelles ces derniers mois, avaient besoin de juger sur pièces.
Carton rouge : CROSSJECT sanctionné par ses choix stratégiques
Visiblement, les nouveaux choix stratégiques de Crossject (PA:ALCJ) ne séduisent pas.
Le spécialiste des technologies médicales a en effet annoncé vouloir faire des États-Unis son marché de référence (avec 75% du CA). Et, pour ce faire, il entend muscler son partenariat avec Cerexi. Jusque-là, tout va bien. Sauf que, selon les observateurs, cela devrait retarder tous les dépôts de demandes d’autorisation de mise sur le marché, en Europe comme aux États-Unis.
Donc, il n’y aura pas de nouvelles mises sur le marché avant 2019 en Europe et 2020 aux Outre-Atlantique… Donc pas de chiffre d’affaires, pas de revenus, pas de bénéfices. Les rares analystes qui suivent la valeur sont, de fait, plutôt pessimistes, Invest Securities en tête. Ce dernier a dégradé sa recommandation d’« achat » à « neutre » tout en ramenant son objectif à 7,90 € ; contre 12,60 € initialement. Depuis, le titre a perdu plus de 25%...
Coup de cœur : XILAM ANIMATION montre en puissance
Xilam (PA:XIL) est spécialiste de la production de séries et de films d’animation et, comme vous le voyez sur le graphique… le titre s’est envolé depuis la mi-novembre : de 4,50 € environ, il approche désormais les 10 € !
Plus de 120% de hausse en un mois grâce à d’excellents fondamentaux. Sur le premier semestre, Xilam a dégagé une marge opérationnelle de 22,9%. Mais ce n’est pas tout. Les séries du groupe rencontrent un vrai succès sur YouTube. Sur le premier semestre 2016, elles ont cumulé pas moins de 1,1 milliard de vues – soit +159% par rapport au S1 2015.
Mais, comme on le dit souvent, en Bourse « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. » Donc, selon toute vraisemblance, l’action devrait avoir besoin de souffler ; d’autant qu’elle se paye sur une VE/ROC de 14 aux cours actuels, ce qui est cher pour ce type de société. À noter que le P-DG du groupe commence à s’alléger et ne détient plus que 65,65% du capital…