Wall Street a terminé la séance dans le vert hier soir, prenant 0.03% à 12.878,28 points. Alors que la séance avait très mal débuté, suite à la décision de Moody's d'abaisser la note de six pays de la zone euro ainsi que la perspective de trois autres, dont la France, les marchés actions américains se sont repris en seconde partie de séance après l’annonce de la Troïka Grecque qui promettait de donner l’impulsion aux dernières mesures d’austérité réclamées par ses créanciers. La Grèce risque de se retrouver dans une situation de faillite pure et simple si elle tarde à mettre ces mesures en place, car l’octroi d’une nouvelle aide par les investisseurs et les dirigeants européens, ne se fera que si les autorités locales donnent les gages de leur bonne volonté.
Un mouvement haussier uniquement artificiel ?
La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 2,3% ce matin, à son plus haut de clôture depuis le mois d'août, portée par l'assouplissement monétaire annoncé mardi par la BoJ. L'indice Nikkei clôture à 9.260,34 points, et a même brièvement dépassé 9.300 points en cours de séance. Dans ce contexte, nombre d'investisseurs se sont précipités sur les actions des groupes exportateurs, notamment ceux des secteurs-vedettes des véhicules et de l'électronique.
La séance a été extrêmement active, avec un volume exceptionnel de 2,9 milliards de titres échangés sur le premier marché, un niveau inédit depuis six mois. Sur le front des valeurs, Sony a pris 5.70%, tandis que celle de Toyota, s'est élevée de 4,65%.
La banque centrale chinoise au secours de la zone euro.
La bourse de Paris repart à la hausse ce matin, prenant 0.72% juste sous la barre des 3400 points. Malgré les retards dans le dossier Grec, les investisseurs ont préféré se concentrer sur l’annonce du président de la banque centrale chinoise qui a promis de soutenir la zone euro durant cette période de crise. De plus, les investisseurs ont salué une croissance moins mauvaise que prévu en France et en Allemagne sur les trois derniers mois de 2011.
Pékin devrait jouer un rôle déterminant en soutenant le Fond Européen de Stabilité Financière (FESF), avec l’aide conjointe du FMI. La résolution des problèmes européens ne se fera qu’avec la bonne volonté des pays concernés, et avec l’exemple de la Grèce, on s’aperçoit que l’aide chinoise est plus que bienvenue. Les ministres des finances de la zone euro qui était censés se réunir ce mercredi ont reprogrammé cette réunion pour le 20 février, suite à la non mise en œuvre des réformes en Grèce. Jean Claude Juncker a d’ailleurs déclaré que tant que les dirigeants politiques Grecs n’auront pas donné l’assurance que des réformes structurelles d’envergures seront mises en place aucune aide ne serait consenti. On reste donc dans une impasse au niveau européen, et la chine risque bien d’être le sauveur tant attendu, mais avec quelle contrepartie en retour ?
Sur le marché des changes, le dollar touche un plus haut de 3 mois face au yen à 78,67, suite à l’intervention de la Bank of Japan et à l’injection massive de liquidité.
Sur l’EURUSD, la monnaie unique est en hausse après des rachats de positions à découvert et après les propos rassurant du gouverneur de la banque centrale chinoise.
Au niveau obligataire, les investisseurs devront être attentifs à l'émission par le Portugal de 1,5 à 1,75 milliard d'euros de bons à 3 et 6 mois.
Daniel Gravier
XTB France