Vive hausse des tensions entre Occidentaux et Russes. Hier, l’administration Obama a déclaré « envisager d’armer Kiev » face aux séparatistes pro-russes. Quelques heures avant cette annonce, les rebelles ont lancé une immense conscription militaire, visant à enrôler selon leurs propos « au moins 100 000 hommes » pour affronter les troupes loyales à Kiev. Un scénario inédit sur le Vieux Continent depuis la chute du mur de Berlin. Décryptage.
Le Vix, ou « Volx », sera de notre point de vue la valeur à suivre dans ces prochains jours, et ces prochaines semaines, tant le dossier ukrainien devrait (re)surgir au-devant de l’actualité. En effet, rarement les déclarations entre Occidentaux et pro-Russes ont été aussi limpides. Les média européens reprennent en ce moment plusieurs propos tenus hier par des responsables du Pentagone : « Ce qui est en cours de discussion, c’est que nous devrions peut-être fournir des armes défensives à Kiev [...] Il faut accroître les risques et les coûts. Cela signifie fournir une assistance militaire directe, dans des montants largement supérieurs à ceux fournis jusqu’à présent, et comprenant des armes défensives « létales », pour que l’Ukraine puisse mieux se défendre par elle-même ».
Un document publié par des cadres de l’administration Obama plaide en faveur de fournitures militaires à l’Ukraine, à hauteur d’un milliard de dollars pour la seule année 2015. Le marché ne se préoccupe pas, pour l’heure, de ce biais. Et c’est compréhensible : nous n’en sommes qu’aux mots. Mais les conséquences directes sur le terrain, dans l’est ukrainien, sont de plus en plus visibles. A l’instar des violents combats des deuxièmes et troisièmes trimestres 2014, nous nous attendons à ce que ce dossier vienne perturber les cours dans les prochaines semaines. Dur d’être plus précis, tant il s’agit d’un calendrier diplomatique, et non économique. Nous appelons toutefois nos clients à concentrer leur attention, ponctuellement, sur les nouveaux développements de ce dossier explosif.
Le Vix semble donc être la valeur la plus intéressante à suivre à mesure que ces développements sont publiés. C’est en effet l’un des rares actifs à « pricer » dès maintenant ces nouvelles craintes. Nous aurons l’occasion de reparler en séance de cet « indice de la peur ». Attention toutefois, le marché reste obnubilé par les vecteurs positifs que nous évoquions dans nos dernières analyses matinales. A l’instar du DAX30 qui fonce, littéralement, en direction des 11 000 points : niveau hautement psychologique pour les opérateurs boursiers. En somme, surveillons de près les développements ukrainiens, de crainte qu’ils ne constituent l’une des justifications à un renversement des marchés dans les prochaines semaines (compte tenu des niveaux sur lesquels nous sommes). A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !