Après une semaine très positive, les marchés débutent la semaine de manière plus poussive. Les investisseurs reprennent leur souffle en attendant la BCE et le rapport sur l’emploi américain. Le mouvement que l’on observe est davantage assimilé à une pause. Il semble en effet trop tôt pour parler de mouvements correctifs. Les valeurs bancaires qui jouent le rôle d’accélérateur dans ce marché sont à la peine depuis lundi et l’annonce d’une augmentation de capital de Deutsche Bank (DE:DBKGn). D’une manière générale, les nombreux évènements attendues incitent en revanche les investisseurs à prendre leurs bénéfices après plusieurs séances de hausse. Les investisseurs sont donc dans une phase d’hésitation. D’un côté, il y a la peur de passer à côté d’une poursuite de la hausse et de l’autre la crainte de se retrouver piéger si le marché entrait dans une phase de correction. Le dénouement des trois grands rendez-vous attendus à savoir : la réunion de la BCE, le rapport sur l’emploi américain et enfin, la décision de la FED devrait permettre de décanter la situation et donc d’y voir plus clair.
Les derniers faits marquants :
Séance compliquée pour les valeurs pharmaceutiques. Que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, le secteur a nettement chuté suite à un tweet de Donald Trump. Ce dernier a déclaré travailler sur un nouveau système favorisant la concurrence et ainsi permettant de faire baisser les prix des médicament pour les consommateurs américains. Le secteur de la santé accusait ainsi la plus forte baisse et Sanofi (PA:SASY), deuxième pondération du CAC 40, contribuait nettement au recul de l’indice.
Le déficit commercial des États-Unis a bondi à un sommet proche de cinq ans en janvier, les téléphones cellulaires et le pétrole ayant contribué à faire monter la facture des importations, ce qui laisse penser que le commerce pèsera de nouveau sur la croissance économique au premier trimestre. Le département du Commerce a déclaré hier que l'écart commercial a augmenté de 9,6 % à 48,5 milliards de dollars, le niveau le plus élevé depuis mars 2012. Le pays a importé 259 millions de barils de pétrole brut en décembre, le montant le plus important depuis juillet 2013. Mais ce sont aussi les marchandises importées de Chine qui ont augmenté de 5,1% pour s'établir à 41,4 milliards de dollars. Le déficit était toutefois en accord avec les prévisions. L'administration Trump est très attentive à la balance commerciale puisque le Président Donald Trump compte sur des relocalisations d’entreprises pour atteindre les 4% de croissance espérés. Le dollar se négociait marginalement plus haut alors que les prix des obligations d'État américaines étaient peu modifiés.
Un total de 8 761 documents confidentiels ont été publiés par Wikileaks, de nouvelles révélations sur un programme de «hacking global » par la CIA sont mises au jour. De nombreux téléphones seraient concernés avec notamment l'iPhone d'Apple (NASDAQ:AAPL), Android de Google (NASDAQ:GOOGL) et Microsoft (NASDAQ:MSFT) Windows et même les téléviseurs Samsung (KS:005930) qui seraient transformés en microphones cachés. Alors que Donald Trump accusait il y a quelques jours son prédécesseur d’espionnage dans la Trump Tower, il se pourrait bien que de nouveaux tweets viennent animer les marchés.
A suivre aujourd'hui :
Sur le plan macroéconomique, en attendant le rapport sur l’emploi américain vendredi, les résultats de l’enquête ADP pourront servir d’avant-goût. Après une hausse considérable au mois de janvier, le consensus table sur un chiffre inférieur de 189 000 créations. Les marchés se pencheront aussi sur les chiffres définitifs du commerce de gros.
Du côté des matières premières, comme chaque semaine, les marchés suivront les statistiques hebdomadaires sur les stocks de brut. Le consensus anticipe une hausse de 1,15 million de barils alors que les stocks d’essence sont attendus en baisse de 1,56 million.