Nouveau signe de la reprise économique Outre-Atlantique, le budget fédéral américain est excédentaire pour le mois de juin. Le gouvernement Obama peut donc compter sur cette nouvelle amélioration des finances publiques du pays. Hausse des recettes fiscales et baisse des dépenses publiques et des contributions de certaines agences fédérales expliquent ce bon résultat.
Dans les faits, l’excédent s’établit à 116,5 milliards de dollars soit 89,2 milliards d’euros pour le mois juin. Le consensus économique tablait sur une publication bien inférieure à 39,5 milliards de dollars. Rappelons qu’en mai 2012, ce même budget était en déficit de 59,7 milliards de dollars ! Les Etats-Unis enregistrent ainsi leur record historique pour un mois de juin.
Pour arriver à une telle performance, les rentrées fiscales ont été rehaussées de 10% vis-à-vis de juin 2012 pour s’établir à 287 milliards de dollars. Différentes hausses d’impôts et le retour de la croissance économique ont permis à la première puissance économique mondiale de dépasser toutes les attentes. De plus, les coupes budgétaires automatiques baptisées « Séquestre » constituent le second levier positif pour le budget américain.
Avec cet apport, le déficit budgétaire américain est en baisse de 44% par rapport à l’an dernier, soit 510 milliards de dollars sur les neufs premiers mois de l’année fiscale. Les organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, un temps sauvé de la faillite par une intervention massive des fonds publics, sont à nouveau en situation bénéficiaire. En mai dernier, Fannie Mae avait rétrocédé plus de 59 milliards de dollars au Trésor américain via le versement de dividendes. La conséquence directe de cette politique porte évidemment sur le plafond de la dette.
En effet, Républicains et Démocrates du Congrès américain n’auront logiquement plus besoin de se déchirer une nouvelle fois autour du relèvement du plafond de la dette grâce à cette bonne situation budgétaire. Du moins, pas dans un avenir proche. L’autre actualité centrale en provenance des Etats-Unis est bien évidemment le discours du président de la Réserve Fédérale américaine (ou « Fed ») Ben Bernanke à propos du ralentissement des injections massives de liquidités dans le système financier.
A l’issue de ce discours, mercredi soir, les acteurs du marché ont été rassurés sur leur principale crainte du moment : voir leur (seul ?) levier s’envoler dans les prochains mois. Ben Bernanke a évoqué une sorte de statu quo partiel, qui ne laisse qu’un faible répit aux marchés avant de déboucher potentiellement sur l’une des trois grandes menaces systémiques que nous évoquions dans notre analyse d’hier (cf http://www.xtb.fr/analyses/analyses-quotidiennes/trois-catastrophes-planent-sur-la-zone-euro,20130711,101200).
Dans les faits, Ben Bernanke a assuré que la Fed poursuivrait sa politique hautement accommodante dans un « avenir proche » en expliquant que la Réserve Fédérale américaine attendait un rythme de création d’emplois encore supérieur aux Etats-Unis. De quoi laisser s’envoler le pronostic des marchés : il y a quelques jours encore, le mois de septembre était considéré par les investisseurs comme celui marquant le début du ralentissement de la politique de soutien de la Fed.
Dans le même temps, Ben Bernanke a annoncé qu’un taux de chômage de 6,5% n’entrainerait pas forcément un relèvement automatique des taux d’intérêt. Actuellement, 7,6% de la population active américaine est sans emploi. Dernier point, selon la Fed, le taux actuel d’inflation serait trop faible pour légitimer un tel ralentissement. A l’issue de ce discours, le dollar a poursuivi son net recul après le point haut de trois ans qu’il avait atteint mardi face à un panier de devises. Les marchés devront pourtant se faire à l’idée que les injections de la Fed seront nettement diminuées dans les mois à venir.
XTB France
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