Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans un discours prononcé à Atlanta hier, Jerome Powell reprend les mêmes éléments de langage sur lesquels il mouline depuis le début du mois : certes, l’encours des dettes des entreprises est plus important que lors de l’emballement des émissions de “subprimes” au cours de la période 2006-2008… mais comparaison n’est pas raison et la situation actuelle n’a rien d’alarmant car “les conditions de stabilité financière sont bien meilleures qu’il y a 10 ans” d’après ses dires.
Sans le contredire de manière trop explicite ce mardi, Raphael Bostic, le président de la Fed d’Atlanta, estime que ce gonflement de l’encours “ne plaide pas en faveur d’une baisse des taux d’intérêt”.
Cette masse de dette “figure toujours sur la liste des risques”… mais il partage l’avis de Jerome Powell qui considère “qu’en l’état actuel des choses ces risques sont “gérables et n’ont pas atteint un niveau de crise”.
Bien malin qui peut déterminer ce qu’est “un niveau de crise”: on ne le sait qu’à posteriori, puisqu’à la veille d’un krach, l’écrasante majorité des intervenants est toujours d’avis que les éventuels problèmes restent circonscrits ou ne constituent qu’une lointaine menace (à des trimestres ou des années de distance).
Quelle meilleure description de l’état d’esprit actuel ?