Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
La vulnérabilité du CAC40 n’est plus à démontrer depuis dix jours, les phases de rebond survivent rarement à l’heure du déjeuner, et au mieux à la première demi-heure suivant la réouverture des marchés américain.
C’est bien le cas une nouvelle fois ce lundi avec un CAC40 basculant dans le rouge alors que Wall Street a plongé en territoire négatif dès les premiers échanges (de -0,3 à -0,4%) malgré une préouverture prometteuse.
Mais Wall Street a bon dos ! En effet, depuis 9h15 ce matin, la Bourse de Milan est passée de +2% à 9h10 à -0,7% vers 16h.
Le MIB Index a perdu à nouveau plus de 2,5% en l’espace de 7 heures, dans le sillage des valeurs bancaires.
Reflux boursier des valeurs bancaires italiennes
Celles-ci trustaient les cinq premières places du classement ce matin, mais c’est tout l’inverse à présent, avec Banco BPM (IT0000066123) et BPER Banca (-2,6%), Unicredit (MI:CRDI) (IT0005239360) et Banca Generali (MI:GASI) (IT0001031084) (-2%), Intesa (IT0000072618) et Mediobanca (MI:MDBI) (IT0000062957) (-1,5%).
Prenons Unicredit, qui n’est pas la pire du classement en 2018 : partie de 18,2€ il y a six mois (le 23 avril dernier), le cours tutoie désormais les 11€. Nous ne sommes plus très loin d’une division par deux… et surtout d’un retracement du plancher des 9€ testé au lendemain du Brexit.
Sur le bord du gouffre…
En ce concerne la Banca Monte dei Paschi di Siena (MI:BMPS) (reconfigurée fin 2016), les -50% sont déjà une réalité (de 3,2€ à 1,64€ entre fin mai et aujourd’hui).
Un frisson glacial parcours la Bourse de Milan, la BCE ne pourra faire semblant de rien encore très longtemps.
Le « trou d’air » actuel, tellement prévisible, va connaître son épilogue, d’une manière ou d’une autre.
La BCE pourrait envoyer un message aux marchés dès ce jeudi : un secteur archi-volatile à suivre donc de très près, ce que à quoi nous préparons les abonnés de la lettre Béchade Confidentiel depuis jeudi dernier.