Quand je vous ai quitté, le 26 avril dernier, les indices étaient toppish : CAC 40 à 4 550 points, S&P500 à 2 095 points, Dow Jones à 18 000, Nasdaq à 4 900, Brent à 45 $ et Gold à 1 238 $. Les indices US ont donc plutôt bien résisté, ne perdant que 3% environ, alors que le CAC 40 a perdu quasiment 7 % sur les 3 dernières semaines… que le pétrole a gagné 8 %… et le Gold quasiment 3 % après avoir marqué un plus haut à 1300 $ l’once.
Que s’est-il passé ? Eh bien rien. Les indices n’ont fait qu’osciller, prendre des portes de saloon, tester leurs résistances, consolider pour réessayer à déborder des points hauts… sans y arriver. Trois semaine horribles donc en terme de trading !
A présent, je reviens avec un regard un peu plus neuf, ayant pris du recul sur la situation et sur la configuration.
Hier soir, Wall Street a terminé en nette hausse et la plupart des indices enregistrent une progression d’au moins 1% en clôture.
La hausse de plus de 3% du poids lourd APPLE a évidemment contribué à ce mouvement. Que s’est-il passé ? Eh bien « tout simplement »… Warren Buffett a acheté pour 1 Mds$ du titre ! Quand on sait que le milliardaire a pour habitude d’investir dans le tangible (les infrastructures de rail) ou dans des investissements « bon père de famille », pour du très long terme… le signal est fort. Apple (NASDAQ:AAPL) deviendrait-il un des nouveaux piliers du monde de demain ?
Autre hausse de plus de 3% : celle du pétrole. L’or noir évolue sur de nouveaux plus hauts annuels (le baril de Brent ayant tutoyé les 50 $) après une note de Goldman Sachs.
La banque d’affaires américaine a évoqué les problèmes d’approvisionnement au Venezuela, au Nigéria ou au Canada. Prudence toutefois. En effet, dans les salles de marchés, Goldman Sachs n’est pas vraiment réputé pour ses timings de communication. Au contraire. Dit autrement : elle arrive bien souvent après la bataille à court terme, ou bien communique pour essayer d’influencer le marché sans le sens qui l’arrange. On se souvient par exemple qu’en début d’année elle voyait le baril tomber sous les 20 $ (alors qu’il était déjà alors passé sous les 30 $) en raison d’une offre excédentaire. On connaît la suite : une remontée donc vers les 50 $ derrière.
Donc aujourd’hui, quand le baril approche des 50 $, entendre Goldman Sachs prévoir un cours de 50 $ pour le WTI au second semestre (le baril US cotant autour des 48 $ en ce mardi) n’a pas de quoi faire la Une.
De mon côté, je pense plus que le Brent arrive dans une zone de vente à court terme en approche du haut de canal ascendant (visible en noir sur le graphique). C’est d’ailleurs l’une des choses que je vais avoir à l’œil d’ici la fin du mois et cela permettrait de faire chuter Total (PA:TOTF), que Gilles a recommandé en vente à découvert.
Sinon, au niveau corporate ce matin, le secteur bancaire est recherché notamment boosté par la fusion, qui doit être effective avant la fin de l’année, de Banco Popolare et de BPM qui va engendrer des mesures réductions de coûts avant 2020).
En France, Iliad (FR0004035913) a fait état d’une hausse de 6,6% de son chiffre d’affaires au premier trimestre et le titre prend 1,85% à la mi-séance.
A l’inverse, Renault (PA:RENA) (FR0000131906) perd plus de 2% et Peugeot (PA:PEUP) (FR0000121501) 3% sur fond d’allègement ou de sortie du capital de l’Etat.