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Le pire est-il enfin passé pour General Electric et ses investisseurs?

Publié le 06/11/2018 08:20
Mis à jour le 02/09/2020 08:05
GE
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À chaque fois que des actions du conglomérat industriel Genral Electric, jadis vénérable et maintenant en difficulté semblent se rapprocher du fond, la direction lance une nouvelle bombe. Le récent rapport sur les résultats du troisième trimestre de la société, publié le mardi 30 octobre, contenait encore d'autres mauvaises nouvelles, anéantissant tout espoir d’une reprise à court terme.

GE Weekly 2015-2018

La société a en effet manqué les prévisions de bénéfice par action et de revenus. Quelques jours plus tard, le 2 novembre, GE a réduit son dividende, qui était pourtant fiable, à la valeur nominale de un cent par action. Elle a également annoncé qu'elle scinderait son activité électrique en difficulté en deux unités afin d'accélérer les améliorations opérationnelles. Depuis lors, le cours de l'action a accéléré sa chute. Il a clôturé hier à 9,28 $, son plus bas niveau en près de 10 ans.

La SEC s'intéresse aux comptes de la société

Le dernier changement dans ce qui semble être la lutte sans fin de la société: GE a révélé lors de la publication de son résultat que la Securities and Exchange Commission (SEC) élargissait son examen de la comptabilité de la société pour inclure une charge de dépréciation de goodwill de 22 milliards de dollars que GE comptabilisait dans sa division électrique. Tout en prenant des mesures drastiques pour libérer l’argent dont elle a si désespérément besoin, la société a jeté un voile d’incertitude sur son avenir.

Dans son communiqué de presse et sa présentation, GE n’a pas fourni de mise à jour de ses prévisions pour toute l’année. Elle avait précédemment annoncé qu'elle ne respecterait pas l'objectif déjà défini d'un bénéfice ajusté par action de 1 à 1,07 USD et d'un cash-flow libre de 6 milliards de dollars.

Tout cela vient couronner une période extrêmement pénible de deux ans pour les millions d’investisseurs de GE qui ont acheté des actions pour le revenu de dividende croissant que General Electric (NYSE:GE) avait auparavant fourni aux parties prenantes. Alors que la demande pour ses produits - notamment son activité phare dans le secteur de l'énergie; turbines à gaz, à vapeur et éoliennes, services et équipements pour champs pétroliers, moteurs à réaction et turbopropulseurs, technologies de la santé, produits d’éclairage ainsi que services financiers énergétiques et industriels - s’estompent, le géant de 126 ans peine à réunir des fonds. Ses actions sont maintenant à leur plus bas niveau depuis la crise financière de 2008.

Dans le cadre de son plan de restructuration plus large visant à rétablir la santé financière de l'entreprise, GE a envisagé de céder ses activités dans le secteur de la santé, tout en cédant sa participation dans la société de services pétroliers Baker Hughes, ce qui entraînerait un véritable éclatement de l'entreprise. Ceci devrait être achevé dans les 12 à 18 prochains mois. Une fois ces accords conclus, le GE allégé ne disposera plus que de moteurs à réaction, de centrales électriques et d'unités d'énergie renouvelable.

Signes positifs émergents

Dans cette atmosphère de déception extrême, la plus grande question qui se pose aux investisseurs est peut-être de savoir s'il s'agit du plancher du titre et si la société sera en mesure d'éviter la faillite.

Nous voyons des signes positifs indiquant que le pire est peut-être passé pour ses actions. L’évolution la plus encourageante est la nomination récente du nouveau PDG, Larry Culp, qui semble disposé à assumer la très pénible restructuration évitée par son prédécesseur.

En outre, la société économisera environ 3,9 milliards de dollars par an en réduisant considérablement son dividende. Cette opération permettra également de libérer un peu d’argent, ce dont GE a gravement besoin pour améliorer la santé de son bilan pléthorique et réduire la dépendance de la société vis-à-vis des emprunts à taux élevé.

Certains analystes se félicitent également de la décision de Culp de se séparer du groupe lié à l’énergie de la société. Selon Julian Mitchell, analyste de Barclays, les activités de GE axées sur l'industrie, les équipements de production d'énergie et les réseaux ont des perspectives de vente respectables et leur valeur peut être éclipsée par des problèmes liés à la production d'électricité. Cette dissolution interne pourrait constituer un premier pas vers la cession de ces actifs en meilleure santé ou l'isolement de ceux qui sont en difficulté.

Alors que le shakeup s'accélère sous la direction de Culp, il montre également qu'il a du caractère. Le nouveau PDG a acheté pour 2,2 millions de dollars d'actions de la société la semaine dernière, selon un document déposé par la SEC. Les marchés considèrent les achats d’actions de chef de la direction comme un signe important de l’atteinte d’un plancher, en particulier lorsque la société est en difficulté.

Culp a acheté 225 000 actions au prix moyen de 9,73 $ l’action, juste un jour avant la clôture des actions, à leur plus bas niveau en près de 10 ans. L’achat porte le total de ses avoirs à 416 000 actions. Culp avait précédemment acquis 191 000 actions le 24 juillet à 13,04 dollars alors qu'il siégeait toujours au conseil d'administration de GE, indique le document.

Conclusion

Sans aucun doute, les dernières nouvelles de GE ont été les pires pour les investisseurs, qui observent à présent leurs gains s’effacer, chose que nous avions prédite.

Cela dit, cela montre également le début des très sérieux efforts de restructuration de la nouvelle direction de la société, qui devraient commencer à donner des résultats en 2019. À notre avis, le titre de GE à moins de 10 dollars pourrait s'avérer un bon pari. Cependant, cela nécessitera une approche à long terme et un peu de patience.

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