Le marché se cherche, même après l’accord sur la question Grecque.

Les marchés actions américains ont terminé en légère hausse hier soir, les investisseurs continuant de jouer la carte de la prudence vis à vis du dossier grec. L'attentisme à Wall Street s'explique aussi par les questions que se posent les opérateurs alors que le Dow Jones tutoie des plus hauts sans précédent depuis 2008. Ils sont tiraillés entre les signes d'amélioration de l'économie américaine et la persistance des tensions sur le front de la dette souveraine européenne. L’indice Dow Jones prend 0.05% à 12.890,46 points, alors que le S&P 500 termine à 1351,95 points, gagnant 0.15%.

Le retour du yen faible, un mécanisme très artificiel.

Ce matin, la bourse de Tokyo a terminé en baisse, repassant en dessous du seuil technique des 9000 points. L’indice Nikkei a été pénalisé par la publication de la balance commerciale chinoise. La chine subit une contraction de son commerce extérieur en janvier, à cause des fêtes du Nouvel an chinois mais aussi de la crise en Europe qui a affecté les exportations, tandis que les importations souffrent d'une demande interne faible. Cette publication a affecté le marché boursier japonais, dont les entreprises réalisent pour la plupart près de 30% de leur activité exportatrice avec le Chine.

Du côté des devises, la pression sur le yen se relâche un peu, (le yen cote 77,57 contre 1 dollar), après le discours du ministre japonais de finances, qui a soutenu la thèse selon laquelle il n’hésiterait pas à intervenir si le yen revenait à un niveau trop fort. Cette intervention a été largement critiqué par le département du trésor américain qui déclare pour sa part que le gouvernement nippon devrait plutôt chercher à renforcer son économie plutôt que de jouer sur un modèle basé sur le dumping, et qui est maintenant le fer de lance de l’ennemie chinois.
Le PIB japonais s’est en effet contracté de 1.4% sur le dernier trimestre de 2011, et cela affecte grandement le marché action japonais.

On consolide autour du seuil technique des 3400 points.

Suite au gap en ouverture, la bourse de Paris tente de se reprendre mais laisse tout de même 0.71% à 3400,71 points à 9h50. Après avoir tutoyé des sommets durant les deux dernières séances, l’indice CAC 40 marque une pause, suite aux dernières nouvelles venues de Bruxelles. En effet, les ministres des finances de la zone euro ont imposé de nouvelles mesures de rigueur à la Grèce, en échange du versement d’une nouvelle aide financière. Un chiffre de 345 millions d’euro de réduction de dépenses est évoqué, et Athènes devra agir vite, puisque l’Eurogroupe demandera des comptes mercredi prochain, lors sa prochaine réunion.

Cette aide est en réalité une perfusion pour la Grèce, mais personne ne sait encore si elle évitera le défaut de paiement lors de l’échéance de ses bonds en mars. En effet la république Hellènes devra rembourser près de 15 milliards d’obligations, et tous les investisseurs se montreront prudents lors de cette journée qui devrait être très tendu sur les marchés européens.
La séance sera par ailleurs animée par la publication des résultats annuels de Total, Michelin et Alcatel-Lucent.


Daniel Gravier