:
En ce début de semaine, les principales bourses asiatiques ont toutes terminé en nette baisse. L’indice Nikkei perd 1,86% à 8 508.32 points tandis que la bourse de Hong Kong cède 2,56% à 19 135.77 points. La situation de l’Espagne a plombé les marchés asiatiques ce lundi matin. Pour rappel, le taux d’intérêt à 10 ans de l’Espagne est passé vendredi au-dessus de 7% après que la région de Valence ait déclaré vouloir faire appel à l’Etat pour palier à son manque de liquidité. Samedi, on apprenait que la région de Murcie pourrait également demander une aide au gouvernement central espagnol. Les investisseurs asiatiques étaient aussi inquiets par un autre pays de la zone Euro : la Grèce, qui reçoit cette semaine ses principaux créanciers : Union Européenne, BCE et FMI. Il devrait être discuté des principales réformes structurelles que les Grecs doivent mettre en place en contrepartie de l’aide accordée. Un autre fait marquant reste le plongeon de l’action HSBC à la bourse de Hong Kong, avec un recul de plus de 4%.
Vendredi soir, les principaux marchés US ont suivi la tendance après les chutes des bourses européennes. Le Dow Jones a cédé 0,93% à 12 822,57 points tandis que le Nasdaq Composite a reculé de 1,37% à 2925,30 points. Alors qu’aucun indicateur économique important n’a été publié avant le weekend, les marchés américains ont salué les bons résultats de Microsoft et Google. L’introduction en bourse de PaloAlto Network et Kayak a aussi soutenu les marchés pendant une majeure partie de la séance. En revanche, AMD et Xerox ont déçu les marchés. Le secteur bancaire a chuté dans sa globalité : Morgan Stanley, Bank of America, JP Morgan ont toutes terminé dans le rouge. \
Les marchés européens devraient débuter la semaine en net repli. Le CAC 40 est attendu en baisse d’environ 1,35% à l’ouverture. Londres et Francfort devraient débuter en baisse elles-aussi.
Forex: L’euro dégringole face au billet vert et s’échange autour des 1,2087$ contre 1,2150$ vendredi soir. La monnaie européenne est fragilisée par la hausse des taux espagnols à 10 ans qui a atteint un nouveau plus haut à 7,24%. Un niveau jugé insoutenable à long terme pour l’économie espagnole. Cette pression à la hausse sur les taux s’explique par le fait que les investisseurs s’inquiètent du sort de l’Espagne alors même que l’Eurogroupe lui a accordé une aide financière pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros. En effet, l’appel à l’aide surprise des régions de Valence et de Murcie a refroidi les marchés entraînant l’euro dans une spirale baissière. Dans ce contexte incertain, la devise des dix-sept recule face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro a drastiquement chuté en particulier face à la devise nippone et s’échange pour la première fois depuis onze ans sous les 95 yens à 94,32 yens. L’euro perd du terrain face à la livre sterling et se négocie aux alentours des 0,7775£. De son côté, le billet vert joue pleinement son rôle de devise refuge. Sur le NYBOT, le dollar index poursuit son ascension et cote 83,90 points contre 83,60 vendredi soir. Seule la monnaie japonaise est en hausse face au billet vert. La paire USD/JPY se traite aux encablures des 77,97 yens contre 78,43 vendredi soir. La vigueur de la devise nippone pourrait handicaper lourdement l’activité des entreprises japonaises à l’exportation et entraver la reprise de la troisième puissance économique mondiale.
Matières premières: Sur le marché des matières premières, le pétrole débute la semaine en nette baisse. En effet le ralentissement de l’économie en Chine et la crise de la dette en Europe risquent de faire baisser la demande en or noir. Les marchés sont à nouveau angoissés par la situation critique de l’Espagne dont le taux d’emprunt à dix ans s’est envolé au-dessus de 7% vendredi, un niveau jugé insoutenable pour le pays sur le long terme. Après la région de Valence, la région de Murcia pourrait demander une aide d’urgence au gouvernement. Côté grec, la Troika doit se réunir demain à Athènes, le pays n’allant certainement pas réussir à atteindre ses objectifs de réduction de déficit. Le spectre d'une sortie de la Grèce de la zone euro plane à nouveau. En Asie, la Chine inquiète les investisseurs. Un responsable de la Banque Centrale chinoise a annoncé que la croissance du pays ne serait que de 7.4% ce trimestre ce qui représente un net repli. Ces deux éléments conjugués impactent donc à la baisse le cours des matières premières. Le baril de Crude se négociait ce matin à $89.85 en baisse de 2.04% et celui de Brent chutait lui aussi de 2.05% à $104.55. Concernant les métaux précieux, l’or abandonnait 0.45% à $1577.10 et l’argent était proche de l’équilibre, perdant 0.04% à $27.00.