Les urnes ont parlé. Les Grecs ont donné à Nouvelle Démocratie (ND) le pouvoir de créer un gouvernement de coalition, et s’ils se sont détournés du grand parti Pasok, ils se sont prononcés en faveur du maintien de leur pays au sein de l’Union européenne. ND, qui est favorable à l’accord de sauvetage, a obtenu 30 % des suffrages hier, soit 130 des 300 sièges du Parlement. Mettant de côté l’animosité qui l’oppose à ses rivauxdepuis le renversement de la junte militaire, le parti vainqueur formera sans doute une coalition avec la gauche démocratique et le Pasok, ce qui représenterait 179 sièges. Bien qu’arrivé en deuxième position avec 26,9 % des voix, Syriza doit se contenter de 71 sièges.
Après avoir perdu 0,91 % pour tomber à 1,2521, l’euro est remonté à 1,2748, 0,65% de plus qu’à la clôture de vendredi et il s’approchait d’un plus haut de un mois, les marchés lâchant un peu du lest qui pesait sur la propension au risque au niveau mondial. Les Bourses asiatiques ont suivi le mouvement, le Hang Seng s’adjugeant 1,14 % et le NIKKEI 1,77%. Marchant sur les traces de l’euro, les matières premières ont fléchi dans un premier temps, avant d’effacer la plus grande partie de leurs pertes et de s’installer dans une bande de fluctuation étroite.
L’or a perdu 0,30% après avoir inscrit un point bas à 1,25 % au-dessous de son niveau d’ouverture du jour, tandis que l’argent, plus volatil, a abandonné 0,50%. Le WTI s’est offert un gain de 1 % grâce à l’apaisement des craintes sur une sortie de la Grèce, malgré les assurances de l’OPEP quant à l’approvisionnement du marché mondial du brut. La réunion du G20 se tient aujourd’hui et demain au Mexique, avec au menu la crise européenne. D’après les rumeurs, certains participants s’apprêteraient à demander l’augmentation des contributions au FMI. De plus, une action monétaire coordonnée serait dans les tuyaux, ce qui nous paraît peu probable, sauf nouvelle détérioration de la situation.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote