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La devise de Wall Street : Buy the dip, buy the flat, buy the top, buy anything !

Publié le 10/02/2020 13:39
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
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Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Traduction : achetez les creux, achetez les consolidations à l’horizontal, achetez les sommets, achetez tout !

Commentant vendredi sur BFM Business la rafale de records battus à Wall Street la semaine dernière, les +3% hebdo du S&P500 et du Dow Jones et les +4% du Nasdaq, le stratège de Lazard Frères a récité le mantra des Permabulls : “le marché ne retient que le chômage au plus bas aux Etats-Unis, l’absence d’inflation sera durable, le “TINA” est plus que jamais impérieux, et la FED agira pour endiguer la correction, une épidémie n’a jamais fait baisser les marchés, c’est bull de chez bull”.

En effet, le plongeon de -20% du pétrole depuis le 3 janvier semble écarter tout risque inflationniste au 1er trimestre 2020, la rechute des rendements obligataires vers les planchers du 6 octobre renforce la prime de risque sur les actions et les chiffres de créations d’emplois du mois de janvier ont surpassé le consensus (+160 000) de plus de 40%, avec un surprenant score fleuve de +225 000 nouveaux jobs.

Mais il faut introduire 2 bémols : les conditions météo particulièrement clémentes ont dopé le secteur de la construction (+40 000 emplois) et contrairement aux derniers mois, les scores de décembre et novembre n’ont été que faiblement revus à la hausse (+2 000 et +5 000 respectivement), le rythme de créations d’emplois sur la période octobre/janvier s’établit à +210 000, mais sur 6 mois, la moyenne tombe à +200 000.

Et nous attirons votre attention sur ce rapport du gouvernement américain publié également vendredi et qui révise de -10% à la baisse les créations d’emploi sur les années 2018/2019: le total de l’année 2018 a notamment été ramené de 2,7 millions à 2,31 millions, soit -30 000 par mois par rapport à l’estimation initiale et de +2,2 à +2,19 millions en 2019 (environ -1 000 par mois).

Heureusement, cette “révision” est sortie 48H après le discours de Trump sur l’état de l’Union où il s’est vanté d’avoir créé un nombre record d’emplois, ce qui est donc loin d’être le cas, avec un net fléchissement par rapport à 2017, et surtout par rapport au second mandat de Barack Obama, avec un rythme supérieur de +42.000 par mois par rapport aux 3 premières années du mandat de Donald Trump… qui n’est donc pas le champion de l’emploi qu’il prétend être !

Mais de toute façon, tous les bienfaits économiques dont il s’est vanté d’être à l’origine lors de son discours sur l’état de l’Union sont soit très discutables, soit fictifs, soit carrément mensongers, notamment sur le niveau réel du chômage, avec près de 50 millions de sans emplois rendus invisibles par la magie noire de la statistique officielle… . Ce sont ces mêmes chiffres du chômage brandis par Hillary Clinton en 2016 pour justifier la réussite des démocrates que Donald Trump qualifiait de “fake news” à l’époque où il n’était pas encore président.

Il nous est permis de nous demander pourquoi la presse financière américaine ne se livre pas à un exercice de “décodage” et de dénonciation de “fake news” alors que cela ne requiert pas de travail complexe et de démonstrations alambiquées :

– la croissance est achetée à crédit mais demeure étrangement faible vu les sommes englouties pour la soutenir

– la “tax reform” a considérablement enrichi les plus riches (c’était fait pour ça, donc ce but-là est au moins atteint) mais elle a creusé les déficits de façon abyssale.

Le coronavirus aurait un impact économique “absolument minimal” aux Etats-Unis d’après Larry Kudlow

Mais la dette n’est jamais un problème, le conseiller économique du président Larry Kudlow l’a rappelé, tout en concédant que celle-ci dépasse 100% du PIB tandis que le déficit budgétaire représente près de 5% du PIB : “cela reste très gérable, avec l’appui de la croissance qui demeure robuste”.

Larry Kudlow reconnaît que les Etas-Unis dépensent trop d’argent, mais cela est évidemment de la faute de l’ancien président Barack Obama qui a fait exploser les dépenses de santé… Les marchés obligataires semblent en effet ne pas s’en préoccuper et les taux longs américains ne s’écartent pas du loyer de l’argent au jour le jour.

D’ailleurs, le risque de contamination d’un ralentissement chinois aux économies occidentales au cours du premier semestre plaide pour une attitude pro-active et hyper-accommodante de la FED qui a envoyé le message que Wall Street espérait : elle surveille de près l’impact de la pandémie de coronavirus.

La FED ne saurait être plus claire : si la croissance américaine était menacée, elle agirait en conséquence.

Mais cela ne sera pas nécessaire puisque Larry Kudlow -qui connait aussi bien le présent que l’avenir- prévoit que l’épidémie de coronavirus aura un impact “absolument minimal” sur l’économie américaine.

Nous voici tous rassurés… comme lorsque Ben Bernanke affirma au beau milieu de l’été 2008 que le système bancaire américain n’avait jamais été aussi solide (solide comme une noix dont la coquille est sur le point d’éclater) !

Outre le spectaculaire rebond de Wall Street la semaine dernière (ce fut la meilleure semaine pour le Dow Jones et le S&P500 avec un gain de +3% depuis juin 2019, la meilleure pour le Nasdaq avec +4,2% depuis fin septembre), nous avons tous pu mesurer sur quoi peut déboucher la sur-liquidité entretenue par la FED jour après jour : du levier partout (actions, obligations, matières premières…), des leviers spéculatifs démesurés sur des dossiers où le subjectif et la passion l’emporte sur le factuel et la raison.

Pour la 5ème fois en 7 séances, Tesla (NASDAQ:TSLA) s’est imposé vendredi comme le titre le plus actif du Nasdaq (et de Wall Street), malgré une volatilité réduite à un symbolique -0,1% vers 748$.

Le titre s’est enfin stabilisé dans un volume de 16 millions de titres, soit 12 Mds$ de chiffre d’affaires, après que plus de 100% du capital (dont 90% de spéculation pure) ait changé de main au cours des 5 séances écoulées.

Tesla (NASDAQ:TSLA) peut s’enorgueillir de plusieurs records historiques, celui de la plus forte progression en terme de capitalisation en 5 séances (+70%) et surtout, celui du plus gros volume jamais échangé sur un titre du Nasdaq : 61 millions de titres le mardi 4 février, soit 34% du capital, ou 54Mds$ de chiffre d’affaires, c’est à dire 10 fois le volume moyen échangé à Paris lors de “grosses séances” à 5Mds€, ce qui arrive rarement).

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