Les marchés financiers craignaient un deuxième tour opposant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, ce qui aurait certainement déclenché de la volatilité.
L'échec de ces deux candidats à convaincre les indécis ou à modifier les comportements électoraux sera accueilli avec soulagement par les investisseurs, qui s'inquiétaient d'un nouveau cycle d'incertitudes au deuxième tour. Pour l'instant, un accès de volatilité extrême a été évité. De fait, le résultat final de la chef de file frontiste, sous 22%, est nettement inférieur aux estimations de divers sondages qui la plaçaient entre 27% et 30%.
Le deuxième tour Macron-Le Pen est favorable au marché. L'incapacité de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon à déclencher une vague électorale en leur faveur devrait être considérée comme un vote pro-européen.
La victoire d'Emmanuel Macron paraît désormais extrêmement probable, car François Fillon et même Jean-Luc Mélenchon appellent à voter pour lui dans deux semaines.
Le deuxième tour ne suscite aucune crainte. L'Union européenne semble avoir gagné son combat et l'attention devrait désormais se tourner vers l'élection allemande de septembre.Nous n'anticipons pas de volatilité extrême sur le marché des changes, qui devrait voir des achats marginaux d'euros (les marchés s'étant positionnés pour ce résultat). Nous restons longs sur l'EUR/CHF sur le rejet d'un vote anti-UE.