La dernière publication de Dassault Systèmes (PA:DAST) (FR0000130650) est en tout point remarquable. Le chiffre d’affaires de l’éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur au titre du troisième trimestre a en effet progressé de 7% à 735 millions d’euros au dessus du consensus.
Les bons chiffres de Dassault Systèmes
Plus impressionnant encore, le groupe a révisé non seulement ses prévisions de bénéfice par action, mais également son chiffre d’affaires annuel. Il est, en effet, attendu un benéfice net par action comprise entre 2,40 euros et 2,45 euros sur l’exercice (contre 2,40 euros) et un chiffre d’affaires compris entre 3,01 et 3,03 milliards d’euros contre une estimation initiale entre 2,99 et 3,01 milliards d’euros.
Avec de telles nouvelles, sur la semaine, l’action aurait du progresser… Eh bien non, elle est en baisse de 6% depuis cette publication. Les investisseurs ont préféré regarder un seul chiffre, celui de la vente de nouvelles licences.
Qu’est-ce qui cloche ?
Et de ce côté là, c’est assez déceptif avec une hausse de seulement 6% sur le troisième trimestre et des commentaires assez prudents à court terme, mais encouragants à long terme.
En réalité, et c’est mon interprétation, Dassault Systèmes demeure un titre cher, très cher même, sur lequel il ne peut y avoir la moindre déception. C’est à peu près le même cas de figure pour Essilor, qui abandonne 17% depuis le début de l’année car ses publications ont déçu les investisseurs. Le leader mondial de la conception et de la commercialisation de verres correcteurs souffre beaucoup, car il semble difficile d’atteindre les 4,5% de croissance organique sur l’ensemble de l’année. Ses ratios sont élevés avec un PER supérieur à 30.
Nous sommes dans le même cas de figure avec Dassault Systèmes. En tablant sur la prévision sur 2016, son PER ressort à 29, ce qui est très élevé même si la société dégage une rentabilité opérationnelle supérieure à 30% avec une situation financière des plus saines (trésorerie nette supérieure à 1,7 milliard d’euros sans doute en fin d’année). Et puis le titre a touché fin septembre un plus haut historique de 79,50 euros…
Dans ces conditions, quoi de plus logique que d’assister à des prises de bénéfice ?
Dassault Systèmes ne subit donc aucune crise de croissance, ni de rentabibilité, simplement un léger accident de revalorisation… Sans doute pour mieux rebondir… dans quelques mois. Il faut simplement faire preuve de patience.