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Hémorragie de liquidités sur l’interbancaire… et hémorragie de PDG à Wall Street

Publié le 26/09/2019 12:44

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Wall Street est reparti de l’avant mercredi soir comme si de rien n’était, le Nasdaq en particulier, qui a emprunté une diagonale haussière purement algorithmique. Un funiculaire comme on les aime et qui permet de contempler de toujours plus haut les turpitudes du monde d’en bas, qui est en fait notre monde réel.

Les investisseurs ont salué la décision de la FED d’accroître ses injections de liquidités quotidiennes de 75 à 100 Mds$, une disposition qui relève de l’ersatz du « quantitative easing » et qu’elle a intitulée « repo ».

Plus la fin du mois approche, plus le besoin de liquidités s’exacerbe sur le marché interbancaire américain, et j’en profite pour rappeler que les injections ne se cumulent pas (tout du moins en théorie) : c’est en fait du « prêté-rendu » au jour le jour (contre garantie en bons du Trésor), dollar pour dollar (toujours en théorie).

Sauf que personne n’en détient la preuve formelle et que la FED peut nous raconter ce qu’elle veut, qu’il s’agit d’une procédure parfaitement banale, que tout se déroule avec fluidité, qu’aucune banque ne rencontre la moindre difficulté et qu’il n’y aucun problème de « confiance » sur lequel fantasmer.

Moyennant quoi, le Nasdaq a gagné plus de 1% et les stratèges se sont succédés sur les plateaux de télévision des chaînes financières pour nous expliquer que si les valorisations sont plutôt en haut de fourchette, ils ne détectent cependant aucun excès et il est donc tout à fait hors de propos d’évoquer une « bulle ».

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Et s’il vous vient à l’esprit le cas de WeWork, ce n’est pas un exemple pertinent car il s’agit d’une licorne qui par définition n’est pas encore cotée.

Mais ce n’est pas vraiment le sujet ! Ce qui interpelle, c’est l’hécatombe de patrons de sociétés emblématiques du Nasdaq ou de l’univers des licornes survenue en l’espace de quelques heures mercredi.

Adam Neumann, génie devenu paria

L’éviction la plus commentée a été celle d’Adam Neumann, le patron de la susnommée WeWork (le leader américain du co-working). Encensé il y a encore six mois pour son tempérament visionnaire et son « énergie », le dirigeant a finalement cédé à la pression médiatique (les analystes et les journalistes spécialisés tirant à boulet rouge sur ses méthodes de management) et à celle de ses principaux actionnaires, dont le japonais Softbank (T:9984)).

Une terrible descente aux enfers pour cet homme qui a figuré – virtuellement – en début d’année parmi les 500 personnalités les plus riches du monde alors que la capitalisation boursière de WeWork atteignait potentiellement 50 Mds$, c’est-à-dire deux fois la capitalisation du géant Unibail-Rodamco (AS:URW), la plus grosse foncière spécialisée dans l’immobilier commercial d’Europe, avec un réseau de 500 espaces de co-working répartis dans une trentaine de pays et un effectif de 12 500 salariés.

Adam Neumann rêvait d’être la première personne au monde à posséder une fortune de 1 000 Mds$ (environ 10 fois celle de Bernard Arnault, de Bill Gates ou de Warren Buffet).

Las ! Avec des pertes de 2 Mds$ en 2018 (pour 1,6 Md$ de chiffre d’affaire), la licorne américaine la mieux valorisée a vu son estimation fortement revue à la baisse par les marchés. Elle a en effet été divisée par… cinq en à peine neuf mois, ce qui a entraîné plusieurs reports puis la suspension de son IPO à Wall Street, un fiasco qui aura donc coûté sa place de patron à Adam Neumann.

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Le vapotage fait peur

Presque simultanément, c’est Kevin Burns, le CEO du géant de la cigarette électronique JUUL à qui tout réussissait depuis presque deux ans, qui jetait l’éponge.

Et pour cause : Le vapotage est désormais perçu comme une calamité et une pratique mortelle aux Etats-Unis, aussi JUUL a-t-il dû se résoudre à cesser toute publicité pour ses produits, victime d’une tempête médiatique dont Kevin Burns n’est pas directement responsable.

Last but not least, on a appris peu après la démission de Devin Wenig, le CEO d’eBay, jugé coupable de ne pas avoir su endiguer la concurrence d’Amazon (NASDAQ:AMZN), qui se développe à un rythme beaucoup plus rapide dans les plateformes de mise aux enchères entre particuliers et s’empare d’une partie du business d’eBay, malgré une tentative de modernisation et d’adaptation à une clientèle plus jeune.

Toutes ces démissions et évictions me semblent révélatrices d’une certaine forme de fébrilité des actionnaires et des conseils d’administration.

Je m’attends par ailleurs à un certain nombre de « mouvements » dans le secteur du pétrole de schiste, lequel regorge de sociétés qui sont en fait de purs « zombies » dont la survie ne dépend que de la capacité des banques à leur prêter de quoi forer le prochain puits… qui sera ensuite exploité à perte.

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