Les mégas fusions s’enchainent… celle de DuPont (N:DD) et Dow Ch. représente une alchimie risquée
Les vagues de fusions géantes signent souvent la fin d’un cycle économique, elles actent le fait que les « initiés » ont compris que le seul moyen de mieux rémunérer les actionnaires, c’est réduire les coûts de structure et de jouer sur les « effets volumes » en menant des opérations de croissance externe ou en fusionnant.
Et c’est justement d’une nouvelle méga-fusion dont il est question ce 9 décembre : le Wall Street Journal (WSJ) croit savoir que les 2 géants américains de la chimie Dow Chemical (N:DOW) et Dupont (N:DFT) - tous deux listés au sein du Dow Jones- seraient « en négociations avancées » en vue d’un rapprochement entre égaux (les 2 groupes capitalisent environ 60 Mds$ chacun) qui pourrait donner naissance à un géant pesant 120 Mds$ (110 Mds€ environ) et affichant 90 Mds$ de chiffre d’affaire.
Une « fusion entre égaux » signifie que les actionnaires ne doivent pas s’attendre à bénéficier d’une prime puisqu’il y aurait au mieux un « ajustement » de la parité des échanges de titres.
Le nouvel ensemble Dupont-Dow se décomposerait en trois grandes divisions : les engrais et autres produits destinés au secteur agricole, la chimie de spécialités et la chimie classique.
Le problème, c’est que même en segmentant ses activités, les 3 super sous-ensembles jouiraient d’une position archi-dominante, ce qui contrevient aux lois anti-trust.