La compagnie éolienne danoise Vestas a publié des résultats marqués du sceau de l’espoir la semaine passée, en dépit d'une perte multipliée par six en 2012.
Au dernier trimestre de l’année dernière, Vestas a connu une hausse de 23% de son chiffre d’affaires à 2,51 milliards d’euros, avec une part de marché de 58% pour l’Europe et l’Afrique, 18% pour l’Amérique et enfin 24% pour la région Asie-Pacifique.
En pleine restructuration depuis la fin 2011, avec à la clé près de 5.000 emplois qui sont passés à la trappe (ce qui représentait plus de 20% de la masse salariale de l’entreprise) ainsi qu’une réduction de près de deux tiers des investissements, la direction du groupe a indiqué dans son communiqué que ces mesures commençaient à porter leurs fruits, comme en attestent les résultats portant sur les trois derniers mois de l’année.
Sur l’ensemble de l’année, Vestas a toutefois du constater une perte sèche multipliée par six, de quelque 963 millions d’euros, contre une perte de 166 millions en 2011. Sur la période, le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de 23% à 7,216 milliards (contre 5,836 milliards en 2011).
La direction, par l’entremise de son PDG Ditlev Engel, a notamment souligné que « le flux de trésorerie disponible engendré au quatrième trimestre a été le plus élevé enregistré au niveau trimestriel sur les cinq dernières années ». Le flux de trésorerie au quatrième trimestre s’affichait à 416 millions d'euros, soit une progression de 40% en rythme annuel. Cela a permis de réduire la dette du groupe de précisément 387 millions.
En ce qui concerne les prévisions pour l’année en cours, la direction a encore ajouté qu’elle serait encore plus éprouvante que l’année clôturée, notamment en terme de commande.
Sur les marchés, les investisseurs ont plutôt bien accueilli ces résultats, l’action du groupe a en effet engrangé plus de 10% depuis lors. La seule obligation émise par le groupe n’est pas en reste, avec une progression de plus de 9% à 86% du nominal, pour un rendement annuel de 12,55%. D’une maturité égale au 23 mars 2015, le titre de dette ne bénéficie d’aucun rating. Cette absence de position sur les échelles de notation des agences explique sans doute le niveau de rendement observé, avec naturellement, le secteur d’activité et les résultats du groupe.